Annonce - Le ministre des Transports a indiqué, au mois de janvier dernier, qu'un nouveau cadre juridique régissant l'activité des voitures taxi est en cours d'élaboration par le ministère afin d'améliorer les prestations offertes par ce mode de transport. Amar Tou avait déclaré en marge d'une séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, qu'un nouveau décret était en cours d'élaboration après consultation de l'ensemble des parties concernées, affirmant que l'objectif étant «le respect des règles régissant l'activité des voitures taxi». Parmi les règles que prévoit le texte, figurent notamment l'obligation de la tarification sur la base du taximètre et la nécessité d'assurer le transport pendant les jours de fête et de nuit, a précisé Amar Tou. 15 800 permis de place ont été livrés en 2011 avec la collaboration du ministère des Moudjahidine et la Direction générale de la sûreté nationale, a-t-il fait remarquer avant de souligner : «Le manque de voitures taxi à des heures et des jours précis» en particulier les jours de fête. L'activité des taxis clandestins représente «entre 10 et 15% du total du parc des voitures taxi», a-t-il encore dit soulignant l'intervention de plusieurs secteurs pour mettre fin à cette activité. Pour leur part, des représentants des chauffeurs se disent déçus de ne pas être associés à la rédaction du texte qui permettrait de faire respecter, entre autres, l'obligation de la tarification sur la base du taximètre et la nécessité d'assurer le transport pendant les jours de fête et de nuit. Les professionnels qui soupçonnent un «effet d'annonce», assurent que le ministre a déjà fait cette même déclaration en avril de l'année dernière. «Nos responsables sont amnésiques. Ce décret n'a pas vu le jour, mais les problèmes des chauffeurs de taxi liés principalement aux dettes accumulées depuis les années 1990, au manque de licences mais aussi à la concurrence déloyale des clandestins persistent», assurent certains chauffeurs de taxi. Le président de l'UNACT qui assure n'avoir reçu aucune invitation de la tutelle, parle de «clochardisation du métier». «Nous n'avons été associés à aucune réunion de l'administration. L'Union a pu se procurer, il y a plusieurs mois, un cahier des charges sur le métier de chauffeur de taxi. Tout ce qui est mauvais pour le métier a été consigné dans ce document», assure un responsable au sein de cette Union. L'Union réclame, avant toute révision de la loi, la prise en charge des revendications pendantes des chauffeurs. «Nous n'avons jamais exigé une augmentation des tarifs. Nous exigeons, en revanche, l'annulation des impôts accumulés qui atteignent jusqu'à 30 millions de centimes pour un seul chauffeur de taxi», indique-t-on.