Affrontement - 200 ex-rebelles armés réclamaient des primes, provoquant des affrontements qui ont fait un mort et quatre blessés, selon le gouvernement. Le porte-parole du gouvernement, Nasser al-Manaa, a indiqué au cours d'une conférence de presse au siège du gouvernement, qu'un membre de la Haute commission de sécurité, qui dépend du ministère de l'Intérieur, a été tué, et trois autres blessés, dans ces affrontements. Il ajoutera qu'une intervention des services de sécurité avait été «nécessaire» pour repousser les assaillants et évacuer les fonctionnaires. En début de soirée, les alentours du siège du gouvernement étaient sous le contrôle des autorités qui ont tenu à organiser leur conférence de presse dans ce bâtiment, dont les abords étaient jonchés de douilles et plusieurs vitres brisées. La tension était palpable dans la ville où plusieurs check-points ont été installés. Tard dans la soirée, le Premier ministre Abdelrahim al-Kib a affirmé que son gouvernement «ne cédera pas au chantage et aux hors-la-loi et ne négociera pas sous la menace des armes». «Le ministère de l'Intérieur a arrêté les agresseurs et la situation est sous contrôle total», a ajouté M. Kib qui lisait un communiqué à la télévision publique libyenne. Il a appelé les Libyens à participer aux funérailles du membre des services de sécurité tué, «le héros et martyr»Ali al-Gaout, pour manifester contre les armes. Peu après, le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelal, qui lisait lui aussi un communiqué, a promis de la fermeté dans l'application de la loi. «Le ministère protégera les bâtiments et institutions de l'Etat avec tous les moyens, y compris l'usage de la force si nécessité il y avait», a-t-il dit. Un groupe d'ex-rebelles avait déjà attaqué le siège du gouvernement le 10 avril, provoquant l'indignation du cabinet du Premier ministre Abdel Rahim al-Kib et du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir). Le gouvernement libyen a commencé il y a quelques mois à verser des primes aux rebelles ayant participé aux combats contre les forces de Mouammar Kadhafi durant les huit mois du conflit libyen, avant de les suspendre quelques semaines plus tard suite à des «irrégularités». Cette suspension a provoqué l'ire d'ex-rebelles qui n'ont pas reçu leur part.