Débrayage - La coordination syndicale des résidences universitaires s'est réunie en session extraordinaire la semaine dernière. Elle a opté pour le recours à la grève générale des travailleurs des résidences universitaires de la wilaya d'Alger, et ce, à partir d'aujourd'hui. «Après examen de la situation des travailleurs des œuvres universitaires et le refus de l'administration de procéder au règlement des points restés en suspens depuis plusieurs mois, nous avons jugé utile de passer la vitesse supérieure», note un membre de la coordination syndicale de wilaya. Il faut dire que les principales revendications de la coordination contenues dans une plateforme portent sur «la situation professionnelle catastrophique des travailleurs en matière de logements pour ceux de l'intérieur du pays, le problème de la titularisation des travailleurs contractuels et la réintégration des travailleurs licenciés». «Ces revendications sont restées lettre morte, la direction ayant toujours observé une attitude passive», déclarent les membres de la coordination syndicale. Plusieurs signataires de ce préavis, en nous remettant une copie de la plateforme des revendications non satisfaites par leur direction, nous ont expliqué que la grève a été décidée après que la journée de protestation qu'ils ont organisée auparavant «n'a pas abouti à des résultats concrets», la tutelle étant restée sourde aux réclamations continuelles des travailleurs des résidences universitaires. Aussi, les responsables des sections syndicales, qui ont pris langue avec les responsables de la direction générale des œuvres sociales universitaires, «ont longuement expliqué le contenu de leur plateforme de revendications composée de 8 points principaux. Aucune décision ni proposition allant dans l'intérêt socioprofessionnelle des travailleurs n'a été prise en compte par les gestionnaires». Les représentants des travailleurs des résidences universitaires ont informé qu'ils ont rendez-vous, demain, avec les responsables syndicaux de la wilaya d'Alger, pour discuter de leurs problèmes socioprofessionnels tout en recueillant aussi leur avis sur une éventuelle prolongation de la grève projetée et les moyens de l'éviter. Enfin, les syndicalistes ont déclaré qu'ils privilégient le dialogue avec l'administration pour régler leurs problèmes, mais qu'ils n'excluent pas de recourir à un second bras de force, au cas où cette option n'aboutirait pas aux résultats escomptés». Entre-temps, ce sont les étudiants des cités universitaires qui font les frais de ce débrayage, puisqu'ils sont appelés, à titre d'exemple, à se restaurer à leurs frais en dehors des restaurants universitaires. Iront-ils jusqu'à faire eux- même la cuisine au niveau des restaurants universitaires ? Une probabilité à ne pas exclure. «Si la grève perdure, nous serons obligés d'y faire face, même si c'est un peu dur en cette période d'examen», indiquent ce matin certains d'entre eux accostés au niveau de la fac centrale.