Fraude - Ce créneau qui rapporte beaucoup d'argent est convoité par des parties sans scrupule qui tentent par tous les moyens d'en tirer profit au détriment de l'économie et de la production nationales. Certains experts parlent même d'un lobby de deux millions d'euros qui évolue d'une année à une autre sur ce marché juteux. Des scandales sont périodiquement révélés au grand jour. Le dernier en date c'est l'affaire du laboratoire français très connu Sanofi Aventis qui vient de se faire épingler par les douanes algériennes par rapport à un problème de surfacturation. Outre Sanofi Aventis, il y a d'autres laboratoires et importateurs qui ont été épinglés dans des affaires de surfacturation de médicaments. Au total, une douzaine de contentieux ont été engagés à l'encontre de ces laboratoires et seront portés prochainement en justice, alors que d'autres affaires de majoration sont encore au stade de l'enquête, révèle le responsable de la lutte contre la fraude à la direction générale des Douanes. «Là vous me posez une colle, vraiment ce n'est pas mon rayon. Mais je peux parler de la contribution de Saidal pour l'assainissement du marché», a répondu le P-DG du groupe Saidal, Boumediene Derkaoui, à une question sur l'assainissement de ce marché national de médicaments. «Dans nos projets et nos produits nous faisons en sorte de respecter la réglementation, de chercher les principes actifs et les matières premières accessoires au prix le plus bas, bien évidemment tout en respectant les normes et les standards de qualité», a expliqué le même responsable. Nous établissons nos prix et nous les faisons enregistrer et homologuer par les organismes compétents. Et tous nos prix servent pratiquement de base pour l'établissement des tarifs de référence au niveau de la sécurité sociale. Donc c'est une contribution majeure de Saidal à l'assainissement dès lors qu'il n'y a pas de prix spéculatifs», a ajouté M. Derkaoui. Selon lui, même si les autres laboratoires désirent augmenter les prix de leurs médicaments, il y aura tout de même une référence vu que Saidal joue le rôle d'entreprise «témoin» en ce qui concerne les prix. L'Algérie dépense deux milliards d'euros par an pour l'importation de médicaments. Ce montant évolue de 10 % d'une année à une autre. Pour influer sur cette tendance, l'Algérie produira certains médicaments, notamment de l'insuline et des médicaments anticancéreux d'ici à 2014. Un accord a été signé le 21 avril dernier entre Saidal et le laboratoire danois Novo Nordisk pour une valeur de 15 millions d'euros pour la production de l'insuline. Par ailleurs, Saidal envisage de développer d'autres produits dans le domaine de l'oncologie, à savoir les médicaments anti cancéreux. Actuellement l'Algérie importe 70 % de ses besoins en la matière.