Spécialité Plat secondaire, voire occasionnel il y a quelques années, la pizza fait désormais partie des nouvelles habitudes alimentaires de la population. Au moment de la pause-déjeuner, les pizzerias sont souvent archicombles et la consommation de ce plat d'origine italienne atteint son «apogée». Selon les statistiques disponibles auprès du Centre national du registre du commerce, 500 pizzerias sont en activité à travers le territoire de la wilaya, dans des divers locaux. Ce nombre ne comprend évidemment pas les nombreux marchands à la sauvette et les clandestins. L'activité, dans ce milieu comme dans beaucoup d'autres, demeure en effet difficilement contrôlable. Le passant peut d'ailleurs constater des dizaines de ces vendeurs à l'hygiène sommaire dans certaines rues de la ville, dans les gares routières ou dans les marchés. Le succès de ce plat s'explique, selon les consommateurs et les vendeurs, du fait qu'il soit à la fois bourratif, agréable au goût et bon marché. Toutefois, il faut dire que la suppression des cantines et moyens de transport des entreprises laisse très peu de temps et de moyens aux salariés pour s'offrir autre chose que des repas sur «le pouce» à midi. Très peu d'entre eux, en effet, peuvent, quotidiennement, se permettre un repas complet dans un restaurant où le tarif de base est rarement en dessous de cent dinars. La pizza ordinaire est devenue, au fil des ans, le coupe-faim le plus populaire, car avec 40 à 50 DA on peut caler son estomac sans trop «grever» le budget familial. Autre constat, qui tient aussi de la nouveauté, souvent à midi, les clientes sont plus nombreuses que leurs vis-à-vis masculins. La question de l'hygiène demeure toutefois posée, notamment pour la multitude de fabricants clandestins. Les services concernés à la direction du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes reconnaissent qu'ils demeurent plutôt impuissants face aux vendeurs clandestins dont la plupart préparent leur marchandise à domicile. Pour les commerces déclarés, la loi impose le contrôle de tous les ingrédients entrant dans la fabrication du produit, l'hygiène et la salubrité des lieux. La marchandise fabriquée et écoulée clandestinement échappe à cette loi et demeure source de préoccupations.