Tourisme - «L'Amadea», un paquebot de la compagnie allemande Phoenix Reisen, a fait escale, samedi, au port de Béjaïa, avec à son bord 350 touristes, venus découvrir les wilayas de Béjaïa et de Sétif. Scindés en trois groupes distincts, les touristes ont, pour certains, privilégié Béjaïa et ses alentours, notamment la vieille ville, et le parc de Gouraya qui abrite le fort de Yemma Gouraya. D'autres ont opté pour le village historique de Seddouk Oufella, fief de cheikh Belhaddad, artisan de l'insurrection de 1871 contre l'occupant français, et qui, dernièrement, a fait l'objet d'aménagements urbains d'envergure, consistant notamment en la construction du mausolée du Cheikh et la réhabilitation de sa maison. Le troisième, quant à lui, a préféré, découvrir les ruines romaines de Djemila à Sétif. Autant de lieux dont la juxtaposition révèle «l'attraction du pays, alliant beauté des sites, puissance du patrimoine mais aussi accueil des habitants», a expliqué, Mourad Larbi, directeur de l'agence Magic-Tours, organisatrice du voyage. A chacune des étapes, des collations ont été organisées sur les sites d'accueil, notamment à Seddouk, où chacun a pris plaisir à découvrir la figue et l'huile d'olive de la région, une «marque de fabrique locale, peu connue, mais qui visiblement a fait de l'effet», a indiqué M. Larbi, se réjouissant de l'impact exercé par la beauté des paysages rencontrés. «Que ce soit au Pic des singes, à Yemma Gouraya, qui offre une vue imprenable sur la baie de Béjaïa, ou à Seddouk Oufella qui culmine à plus de 800 mètres, et les angles visuels qu'il permet sur toute la vallée de la Soummam et une partie du Djurdjura, le charme a manifestement opéré», a-t-il ajouté. Le paquebot, venu d'Italie, se prédestinait à rejoindre les côtes espagnoles. L'arrivée de «L'Amadea» à Béjaïa, coïncide avec une campagne de nettoyage des plages et bords de routes à laquelle ont pris part près d'un millier d'enfants. Visiblement heureux et fiers, les bénévoles, issus d'établissements scolaires et d'associations de quartiers, se sont dépensés sans compter, malgré une chaleur quasi estivale, collectant, en fin de parcours, un «butin» pour le moins étonnant. Bouteilles, sachets en plastique, canettes, mégots, bois et autres objets ramassés à profusion et exposés tels des trophées sur quelques plages qui, il faut le dire, avaient d'affreuses mines. «Ce sont des dépotoirs qui ne disent pas leurs noms», s'est offusqué, à cet égard, Karim Khima, président de l'association Earth, dont le groupe d'enfants engagés dans la région balnéaire de Boulimat, a eu fort à faire, pour rendre propres les lieux, considérés comme l'une des attractions naturelles les plus en vue de la wilaya. Le spectacle, à quelques jours seulement de l'ouverture officielle de la saison estivale, est en fait répétitif sur toute la côte : Tichy, Aokas, Souk-El-Ténine, Melbou, autant de plages traitées, et dont l'état de souillure est jugé «franchement insupportable».