13 962 cantines. 3 100 000 bénéficiaires. 3 millions d'élèves ont eu la prime de scolarité. 4 millions d'élèves ont eu des manuels scolaires gratuits. 4 565 bus pour le ramassage scolaire. Selon les chiffres, cette année scolaire s'est déroulée dans de bonnes conditions «matériels.» Nous l'avons constaté.L'aspect quantitatif est mis en relief pour exprimer tous les efforts consentis par l'Etat pour la réussite de cette année scolaire qui expire dans un peu moins d'un mois. Pourtant, cette année un grand changement a été annoncé : celui de l'aménagement des horaires de cours revus à la baisse puisque la journée devait s'achever à 14 heures pour permettre aux écoliers de se consacrer à des activités ludiques. On ne sait rien sur cette innovation qui n'a jamais vu le jour. Quelles étaient ces activités ? Sportives, culturelles ? Cela signifie-t-il que l'élève pouvait à loisir s'adonner à sa vocation, à savoir le sport, la musique, le théâtre, la photo, les arts plastiques ? Ce sont là les dénominations exactes de ce que la tutelle appelle les activités extrascolaires, sans pour autant donner plus de détails. Première aberration : Elle n'a jamais désigné qui est habilité à assurer ces activités ? Les enseignants eux-mêmes ne savaient pas qui devait s'occuper de ce genre d'activité, ou fallait-il recourir à un personnel qualifié ? Aucune réponse n'a été donnée à ce jour. C'est que le changement est trop important pour être passé sous silence et il aurait été préférable d'en faire un débat général, voire national en conviant tous les concernés : experts, pédagogues, hommes de culture… Pour envisager sérieusement ces activités qui ne peuvent être que salutaires pour nos enfants. Pour le moment, au lieu de cela, nos jeunes chérubins ont eu droit «au marronnier» comme on dit dans le jargon de la presse, c'est-à-dire aux mêmes étalages de chiffres pour dire que notre école se porte bien. Elle se porterait beaucoup mieux si on y introduisait l'apprentissage de tous les arts. Il y a sur les bancs de nos écoles de nombreux musiciens, comédiens, artistes peintres qui s'ignorent. C'est à l'école de les révéler à eux-mêmes et peut-être à la postérité. Les cantines, c'est nécessaire. Les scènes de théâtre et de musique, ce n'est pas plus mal. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.