Manigances - Les étudiants utilisent plusieurs méthodes pour tricher aux examens en commençant par la tricherie sur les bouts de papier en allant jusqu'à l'utilisation de téléphones portables. Parmi les méthodes les plus répandues on trouve l'écriture sur les tables, sur les chaises et même… sur les murs des salles et des amphithéâtres ! Cela n'est pas une blague, mais une réalité amère. Il suffit de faire un tour dans les salles et les amphithéâtres de nos universités pour constater l'état des tables qui portent encore les empreintes de ces écritures. «Certains étudiants tricheurs entrent dans les salles avant l'heure de l'examen pour écrire sur les tables et sur les chaises les réponses aux questions qui seront éventuellement contenues dans le sujet d'examen, certains écrivent même sur la dalle de sol, cela je l'ai vu de mes propres yeux», regrette un jeune étudiant. Un enseignant d'université affirme que cette «méthode» est peut-être la plus répandue. «Moi, par exemple j'ai découvert à maintes reprises des étudiants qui copient des réponses écrites sur les tables», fulmine encore notre interlocuteur. Son collègue qui enseigne le droit dans la même université témoigne : «Sincèrement, beaucoup d'étudiants trouvent normal de tricher aux examens, beaucoup d'entre eux ne s'intéressent qu'au diplôme et aux notes, l'acquisition du savoir n'est pas leur priorité, bref certains ne croient pas aux efforts que l'étudiant doit fournir pour acquérir le savoir, alors comment peut-on faire savoir à ces gens que celui qui triche est comme celui qui tend des pièges et qui finit par y tomber ?». Notre enseignant rêveur et idéaliste parle de principes et de moralité, mais il a peut-être oublié qu'un tricheur ne croit pas à la moralité et la confiance ne cadre pas avec la malhonnêteté. Sinon, comment peut-on expliquer que des étudiantes mettant le foulard et le voile trichent en se servant du téléphone portable ?! Les cas de ce genre de fraude sont légion. Les apparences sont bien trompeuses et les techniques de fraude ont évolué avec l'utilisation des téléphones portables. Beaucoup d'étudiantes, surtout celles portant le voile, utilisent en effet le téléphone portable pour recevoir des réponses. Elles branchent les écouteurs de leurs téléphones portables aux oreilles «bien cachées» sous le foulard, pour recevoir des réponses dictées par leurs complices qui se trouvent, bien entendu, à l'extérieur des salles d'examens. Son complice était son mari ! «Je me souviens qu'une fois, on a découvert une étudiante qui trichait par le biais de son téléphone portable dans un amphithéâtre et son complice n'était autre que son mari qui lui dictait des réponses depuis la maison», témoigne un jeune étudiant. Rien à dire ! Mais comment la personne complice à l'extérieur parvient-elle à connaître les questions d'examen ?! «Mais c'est facile, puisque celles qui trichent profitent du moment où les enseignants distribuent les sujets, les feuilles d'examen et les brouillons pour passer un message à leurs complices et attendre les réponses.» «Certaines filles n'hésitent pas à déposer leurs téléphones portables sur la table après les avoir éteints pour duper la vigilance des surveillants, car elles ont d'autres portables cachés qui servent à la tricherie, vous voyez que c'est simple pour elles !», affirme encore ce jeune étudiant averti qui suggère que les étudiants soient fouillés et dépossédés de leurs téléphones à l'entrée des salles d'examens.