Le président du conseil italien, Mario Monti, a estimé hier, mardi, qu'il faudrait suspendre le football «pendant deux ou trois ans», en raison du scandale des matches truqués, dit «Calcioscommesse» qui secoue à nouveau le pays après la vague d'arrestations de lundi dernier. «Est-ce qu'une suspension totale de ce jeu pour deux ou trois ans ne profiterait pas à la maturité de nos concitoyens ?», a dit Monti. «Je ne suis pas en train de faire une proposition gouvernementale, mais d'évoquer un désir que moi, qui suis un passionné de foot depuis longtemps, je sens au fond de moi», a-t-il ajouté. Le président de la Fédération italienne de football (FIGC), Giancarlo Abete, a freiné la prise de position de Monti. «Pas de clémence pour qui a trompé», a-t-il dit, mais «arrêter le championnat signifierait mortifier tout le football, sanctionner ceux qui le pratiquent avec honnêteté, ce n'est pas la solution». Le scandale du Calcioscommesse, où des joueurs sont soupçonnés d'avoir été corrompus par des parieurs clandestins voulant gagner à coup sûr, a, de nouveau, frappé l'Italie après les 19 arrestations, dont celle du capitaine de la Lazio Rome, Stefano Mauri.