L'ex-international Giuseppe Signori, l'ancien capitaine de l'Atalanta, Cristiano Doni ou l'ancien joueur de Bari, Andrea Masiello, avaient notamment été arrêtés lors de ces coups de filet. Dix-neuf personnes dont le capitaine de la Lazio Rome, Stefano Mauri, ont été arrêtées lundi matin dans l'affaire des matchs truqués dite «Calcioscommesse» et l'international Domenico Criscito était entendu par la police au centre d'entraînement de la «squadra azzurra», a annoncé l'agence italienne Ansa. Ces personnes, dont plusieurs autres joueurs de première division (Serie A), ont été arrêtées pour «association de malfaiteurs à des fins de tricherie et de fraude sportive» dans le cadre de l'enquête du parquet de Crémone (nord) sur des matchs arrangés par les officines de paris. Les enquêteurs, sans donner plus de détails, ont annoncé une conférence de presse à 09h GMT à la préfecture de Crémone. Criscito, défenseur du Zenit Saint-Pétersbourg, qui prépare l'Euro-2012 (8 juin-1er juin) avec la sélection italienne, était encore entendu par la police lundi vers 09h locales, au centre d'entraînement de Coverciano, à Florence. Cette descente policière a eu lieu alors que le sélectionneur italien, Cesare Prandelli, doit donner à 12h lundi sa liste de 23 joueurs pour l'Euro. Au nom du «code éthique» de la sélection italienne, Criscito, premier choix au poste d'arrière-gauche, pourrait donc ne pas être retenu. Selon les enquêteurs de l'opération policière «Last bet» (Dernier pari» en anglais), les joueurs concernés sont soupçonnés d'avoir truqué des matchs contre de l'argent. Les arrestations effectuées lundi matin par la police ont visé plusieurs villes et plusieurs clubs italiens. Selon l'Ansa, le domicile de l'entraîneur de la Juventus Turin, Antonio Conte, a également été perquisitionné hier matin dans ce cadre. Les faits qui intéressent les enquêteurs remontent à la saison dernière, quand Conte entraînait Sienne en deuxième division (Serie B). Cette troisième vague d'arrestations, après celles de novembre 2011 et d'avril 2012, se produit à trois jours de la mise en action de la justice sportive. Jeudi, la commission de discipline de la Fédération italienne de football (FIGC) doit juger 22 clubs et 61 joueurs ou ex-joueurs dans le cadre de l'enquête de Crémone. Les premiers risquent des points de pénalité, les seconds des suspensions. L'opération «Last bet» compte trois volets, et l'enquête est conduite par les parquets de Crémone, Bari et Naples. L'ex-international Giuseppe Signori, l'ancien capitaine de l'Atalanta, Cristiano Doni ou l'ancien joueur de Bari Andrea Masiello avaient notamment été arrêtés lors de ces coups de filet. Au coeur du scandale, des mafias locales et étrangères et des joueurs qui s'arrangeaient pour influer sur le résultat d'un match, afin de parier dessus à coup sûr. Des joueurs, des intermédiaires de toute sorte et peut-être des dirigeants truquaient les rencontres de ligues inférieures et même de Serie A. Il ne s'agissait pas seulement d'acheter la victoire. Les paris pouvaient en effet prendre différentes formes, comme l'»over», le fait de marquer plus d'un certain nombre de buts dans une rencontre. L'Italie redoute désormais un séisme comme celui du «Totonero» en 1980, qui avait précipité l'AC Milan en deuxième division et coûté deux ans de suspension à Paolo Rossi, ou du «Calciopoli», le scandale des arbitres qui a privé la Juventus de deux titres (2005 et 2006) et l'a laissée en Serie B à son tour.