Le scandale des étudiants non bacheliers inscrits à l'université d'Oran (USTO,) n'a pas encore révélé tous ses secrets. Ce qui a poussé la tutelle à réagir en dépêchant une commission d'enquête partie d'Alger pour faire toute la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette affaire qui continue de tenir en haleine les différents responsables qui évoquent «un nouveau scandale». Ainsi, des sources crédibles ont indiqué que les «limiers» du ministère s'intéressent à l'ensemble des instituts et facultés que compte l'université d'Oran. On parle d'une dizaine de professeurs employés à l'Institut des langues étrangères, licenciés et titulaires de magistère sans baccalauréat, qui auraient été débusqués. Et si les policiers tentent de délimiter les complicités et de réunir les preuves à charge contre les mis en cause, la commission d'enquête qui séjourne actuellement à Oran tente de déceler les failles qui ont facilité cette affaire de trafic à grande échelle. Les langues commencent à se délier à Oran pour évoquer des cas de trafic de diplômes dans le département de traduction. «Une traductrice qui gère actuellement un bureau qui emploie une quinzaine de personnes, avait réussi, grâce à ses relations, à réaliser l'exploit de s'inscrire et pour le magistère et pour le doctorat durant la même période. Une autre qui exerce actuellement à Oran a plagié un mémoire de fin d'études d'un autre étudiant d'Alger», dénonce notre source. Pour l'instant, l'enquête menée par les délégués de la tutelle suit son cours et beaucoup promettent des révélations qui pourraient ébranler toute la pyramide du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Affaire à suivre.