Les quelque 70 enseignants présents, hier, à l'assemblée générale extraordinaire (AGE) de la section CNES-USTO ont décidé de prolonger le mandat du précédant conseil syndical afin de sortir la section de l'impasse, dont l'actuel bureau risque d'être gelé sur décision de justice. Un prolongement de mandat qui a permis à M. Mekkaoui Mohamed de revenir à la tête du CNES-USTO. Les syndicalistes du CNES ont également décidé de laisser l'assemblée générale ouverte, c'est-à-dire, «qu'elle peut être convoquée à tout moment», a expliqué le désormais ex-coordonnateur du CNES-USTO, M. Chouicha Kaddour. Le «nouveau» coordonnateur du CNES-USTO, M. Mekkaoui Mohamed s'est, pour sa part, félicité de la participation appréciable des enseignants et de leur engagement dans les questions qui relèvent de l'intérêt de l'université de manière générale. Comme preuve, a-t-il souligné, «les enseignants ont décidé de généraliser le port de brassards dénonçant la fraude et le trafic au sein de l'université, à l'ensemble des facultés et départements de l'USTO», alors qu'il n'était limité uniquement qu'aux deux facultés d'Architecture et de Génie civil, d'où le scandale de «présumés cas de fuite de sujets d'examen de magister» avait, pour rappel, éclaté l'année dernière. En effet, le 14 décembre dernier, la section CNES-USTO a été la première à dénoncer ouvertement ces cas présumés de fraude. Les syndicalistes du CNES avaient, également, dénoncé le «silence» du ministère de tutelle, en dépit des requêtes qui lui ont été adressées pour l'ouverture d'une enquête. «Aucune enquête n'a été faite, aucune sanction n'a été prononcée, à Oran, à l'encontre les auteurs présumés», avait affirmé l'ancien coordonnateur de la section CNES, dans une conférence de presse. En fin d'année dernière, le rectorat de l'USTO a intenté une action en justice devant le tribunal administratif d'Oran pour demander l'annulation des élections qui se sont déroulées le 17 novembre 2008, à l'issue desquelles, M. Chouicha Kaddour a été élu coordonnateur de la section CNES-USTO. Le bureau de la wilaya d'Oran de la ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) a qualifié cette action en justice contre la section CNES-USTO de tentative de «faire taire les voix qui dérangent».