Nos spécialistes tirent, à chaque rencontre scientifique, la sonnette d'alarme sur le nombre croissant de nouveaux cas de cancer. Des milliers d'Algériens souffrent en effet de cette maladie, en l'absence de traitements adéquats à même de soulager leur douleur. Combien de proches, amis ou voisins sont-ils décédés après de longues et atroces souffrances faute de médicaments ? Beaucoup souffrent ou meurent en silence à cause de la douleur. Le moment n'est-il pas venu enfin de s'organiser pour un traitement et une prise en charge pluridisciplinaire à long terme, tout en engageant et en «exigeant» des programmes de dépistage et de prévention primaire des cancers les plus fréquents chez nous, qui tuent nos enfants et nos populations actives ? Nul n'est à l'abri de cette maladie fatale mais qui peut être traitée dans beaucoup de cas si elle est prise à temps. Elle peut toucher du plus simple et pauvre citoyen, au plus haut responsable ou même encore le personnel du corps médical puisque beaucoup de médecins, de chercheurs et de professeurs sont atteints. Certains cancers pourtant, sont évitables ou/et guérissables. Seulement, «le système de soin doit s'y adapter», estime le Pr Doudja Hammouda de l'Institut national de la santé publique (Insp). S. L.