Résumé de la 1re partie A une dizaine de kilomètres de Tipaza se dresse un impressionnant tombeau, entouré de légendes. On ignore le nom du jeune garçon qui a découvert, dans le mausolée, un fabuleux trésor. On ignore aussi l'époque à laquelle il a vécu : il y a des siècles et des siècles disent les uns, c'était avant l'arrivée des Français et même des Turcs, rapportent d?autres? La mémoire populaire, on le sait, n'a pas de millésime et, s'agissant d'une légende, on n'a nul besoin de la situer dans le temps... Le jeune garçon ? appelons-le Mohamed ? est berger. Il est pauvre et, comme il se doit, orphelin de père ayant à sa charge sa mère et de nombreux frères. Le seul bien que possède la famille est une vache. Le jeune garçon garde, le jour, les animaux des autres et ne mène sa bête au pâturage que la nuit. Il va toujours du côté du Tombeau ; l'herbe y est plus grasse, peut-être, et l'enfant devait aimer aussi ce lieu qui le faisait rêver ! Pendant que la vache paît, il s'allonge sur l'herbe. Quand il juge qu?elle est rassasiée, il se lève, la prend par la longe et rentre à la maison. «Hue, ma vache ! Hue !» Un soir, pris de sommeil, il passe une partie de la nuit dehors. Il se réveille brusquement et cherche sa vache : «Ma bête ! viens, nous rentrons !» Mais la vache ne répond pas. Il la cherche à l'endroit où il l?a laissée mais elle n'y est pas ! «Ma vache ! Ma vache !» Il s'affole. Il va vers le Tombeau qui dresse, dans la nuit, sa façade noire. Et si la vache, découvrant une entrée, s?y était introduite ? Il tâte les murs qui figurent des portes, dans l?espoir que l?une d'elles bascule et s?ouvre. «Ouvre-toi ! crie-t-il, ouvre-toi !» Mais peine perdue, aucune porte ne s?ouvre, aucun mur ne bascule. De toute évidence, la vache n?est pas entrée dans le Tombeau. L?animal a dû s?enfuir, ou alors il a été enlevé par des voleurs. Et lui qui dormait ! Que va-t-il dire à sa mère ? Qui donnera désormais du lait à ses frères et s?urs ? Il s?assoit par terre et se met à pleurer à chaudes larmes. Il supplie aussi la fée H?alula qui réside, selon la croyance, dans ces lieux, de lui rendre sa bête. «Ô fée H?alula, rends-moi ma vache ! Je ne te demande pas tes trésors, mais juste ma vache !» Mais comme les murs du Tombeau qui ne s?ouvrent pas, la fée ne répond pas à ses appels. Il finit par s'assoupir puis par s'endormir. La lumière du jour se levant, il se réveille. Et, ô surprise ! la vache est debout près de lui et le regarde de ses grands yeux doux. «Tu es revenue ! Tu es revenue !» Il l'embrasse, I'entoure de ses bras. «Mais où étais-tu donc ?» La vache, pour toute réponse, lui lèche le visage. (à suivre...)