Constat n Le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse a pris fin, hier, à l'esplanade de Riad-el-Feth. Cette clôture a été marquée par la remise aux lauréats des prix du concours de la nouvelle, organisé à cette occasion. Le premier prix de la nouvelle en langue arabe a été décerné à Smaïn Djellal de Sétif. Mohand Akli de Bordj Bou-Arréridj a remporté le premier prix de la nouvelle en tamazight, alors que le prix d'encouragement est revenu à Maâche Tarek Islam d'Alger dans la catégorie de la nouvelle en langue française. Par ailleurs, des prix d'encouragement ont été décernés à 25 bédéistes (manga) en majorité des enfants venus des différentes régions du pays. Cette 5e édition a connu, avons-nous constaté, une forte affluence de visiteurs. Cela est dû essentiellement aux ateliers (travaux manuels, coloriages, dessins, écriture, lecture de contes...) qui ont exercé sur les visiteurs une attraction et suscité en lui un engouement certain. L'instant d'un festival, l'esplanade de Riad-el-Feth s'est transformée en un véritable espace de loisirs, principalement consacré à l'initiation, à l'art et aux activités ludiques ou interactives autour du livre, à savoir écriture et lecture. Bien que les enfants y aient trouvé leur bonheur, cette 5e édition comportait toutefois un bémol. Les éditeurs n'ont pas vraiment sorti cette année le grand jeu en matière d'ouvrages exposés dans les stands. Ils n'ont, en effet, pas vraiment offert un large choix aux visiteurs, surtout en ce qui concerne les ouvrages pour enfants. Force est de constater alors que le livre de jeunesse était le grand absent de la 5e édition du festival. Si le public a déploré cette insuffisance, il se trouve aussi que les participants, à savoir les éditeurs-exposants ont regretté que cette année, le festival ait été marqué par la négligence des livres dédiés à la petite jeunesse. Tous s'accordent à dire que cette 5e édition a accusé quelques lacunes. Ils ont regretté que des éditeurs étrangers spécialisés dans le livre de jeunesse n'aient pas pris part à ce rendez-vous, alors que le festival est censé être un vrai espace littéraire qui réunira les jeunes autour du livre. Ils ont regretté aussi qu'aucun auteur de roman de jeunesse, qu'il soit algérien ou étranger, n'ait été invité à cette manifestation. Force est de constater, par ailleurs, que les livres pour adultes, notamment ceux consacrés aux pionniers de la littérature algérienne d'expression arabe ou française, l'ont emporté sur les livres de jeunesse. Effectivement, les organisateurs ont consacré un grand intérêt aux pionniers de la littérature algérienne de graphie arabe ou française afin de placer cette 5e édition sous le signe de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Ils se sont détournés de l'objectif même du festival qui est organisé en direction des enfants et, du coup, vise à promouvoir la littérature de la petite jeunesse. Autrement dit, le Festival international de la littérature et du livre de jeunesse a pris l'allure d'un rendez-vous livresque dédié aux adultes.