Portugal-Espagne : La revanche de 2010 Les deux voisins se rencontrent à nouveau dans un match crucial deux ans après s'être croisés en 8e de finale du Mondial sud-africain. Il y a presque deux ans jour pour jour, le 29 juin au Cap, l'Espagne éliminait le Portugal (1-0) sur un mouvement d'école de la Roja : Iniesta lançant Xavi qui servait Villa d'une talonnade. Cette fois, dans la somptueuse Donbass Arena, la Selecçao n'aura pas à craindre Villa, forfait pour cet Euro (tout comme le défenseur central Puyol). Cette absence n'a pas gêné la Roja jusqu'ici, qui reste invaincue dans ce tournoi (3 victoires, 1 nul, 8 buts marqués). Le sélectionneur Vicente Del Bosque a alterné entre attaquant pur —Torres — et Fabregas en faux avant-centre. Les Bleus, derniers adversaires (battus 2-0) avaient blindé leur côté droit pour se protéger : c'est de là qu'est venu le centre du premier but... Ce match sera intéressant pour voir les joueurs portugais du Real Madrid (Ronaldo, Coentrao, Pepe) affronter leurs partenaires en club dans les rangs espagnols, Casillas, Ramos, Arbeola, Xabi Alonso. Le duel le plus attendu ? Ronaldo (auteur de 3 buts dans ce tournoi) contre Casillas bien sûr. Allemagne - Italie : Encore un classique Allemagne-Italie c'est un classique du football, un match qui grave dans les mémoires des images fortes. Comme cette demi-finale de la Coupe du monde 1970, avec cinq buts dans la prolongation, gagnée par les Italiens (4-3 a.p.) au bout de 120 minutes d'anthologie. Et la légende s'est nourrie de Franz Beckenbauer, le capitaine allemand, le bras en écharpe. Les deux adversaires présentent des profils bien différents. L'Italie fait figure de survivante après une préparation perturbée par le scandale des matches truqués, qui a valu une descente de police au centre d'entraînement national. L'Allemagne semble avoir appuyé sur le bouton «marche vers la finale», avec 4 victoires en 4 matches et 9 buts inscrits. Si Cesare Prandelli est fan de tactique, il peut se préparer à des nuits blanches pour savoir quelle équipe alignera Joachim Löw dans le magnifique Stade National de la capitale polonaise. Contre la Grèce et sa herse défensive qui avait eu raison de la Russie, «Jogi» a ainsi surpris en titularisant deux jeunes joueurs Reus et Schürrle alors qu'on abordait la phase à élimination directe. Résultat : 4-2 ! La Nazionale s'en remettra aux gants de Buffon, encore impressionnant hier contre l'Angleterre, arrêtant un tir au but. La réalité : La Roja ne perd pas en demie Tremble, Portugal ! Voici une info révélée par As qui devrait donner un peu plus d'aplomb psychologique à des Espagnols désormais plus que jamais favoris pour défendre leur titre. As a en effet remonté le temps pour trouver une stat imparable : l'Espagne a toujours gagné en demi-finales d'un grand tournoi. En 1964, les Espagnols tapaient les Hongrois (2-0) avant d'aller gagner l'Euro contre l'URSS. Vingt ans plus tard, Arconada sortait le grand jeu pour permettre aux siens de rejoindre la France en finale au Parc en battant le Danemark aux pénalties. Tout ça avant les exemples récents de 2008 face aux Russes et de 2010 face à la Mannschaft. Bon, en même temps, avec la fin de la malédiction espagnole contre la France, on sait depuis hier soir que les vérités sont faites pour être contredites. La bête noire : La Squadra, cauchemar de la Mannschaft La demi-finale de l'Euro-2012 entre l'Allemagne et l'Italie le «Classique des classiques» entre les deux pays les plus titrés d'Europe, jamais remporté par les Allemands dans une grande compétition. «Le plus beau match du monde», dit la légende à propos de la demi-finale de la Coupe du monde 1970. «Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze où les Allemands gagnent à la fin». Mais jamais contre les Italiens, pourrait-on ajouter à la célèbre phrase de l'Anglais Gary Lineker. Car, en sept confrontations en phases finales, les Allemands, qui sont le cauchemar des Anglais ou des Français dont ils ont deux fois chacun brisé les rêves en demi-finales, n'ont jamais fait plier les «Azzurri». Le premier choc remonte au Mondial chilien en 1962, un affreux 0-0 au premier match de poules, un nul vierge comme il y en aura deux autres, dans la deuxième phase de poules en 1978 et à l'Euro-1996. Ce dernier est le seul qui ait fait mal aux Italiens, invaincus contre les Allemands mais éliminés de ce groupe, devancés par leurs adversaires et les Tchèques. Une autre rencontre de poules les avaient opposés, en ouverture de l'Euro-1988 (1-1). Roberto Mancini avait ouvert le score, mais Andreas Brehme avait immédiatement égalisé Le stratagème : Prandelli : «Les Allemands seront favoris» Après avoir éliminé l'Angleterre en quarts de finale de l'Euro, l'équipe d'Italie va affronter l'Allemagne jeudi prochain. Le sélectionneur Cesare Prandelli s'attend à un match difficile face à la Nationalmannschaft. «Pour gagner, on aura besoin d'avoir tout le monde en forme et frais. On a des idées, on va essayer de les mettre en œuvre. Ce sera ouvert je pense. C'est une grande équipe. (...) Ils seront favoris bien sûr, ils ont deux jours de récupération de plus. Mais avec la même envie qu'aujourd'hui, nous aurons une carte à jouer», a souligné le technicien transalpin. Espérons que les joueurs de la Squadra Azzurra auront réussi à bien récupérer après le marathon contre l'Angleterre. L'optimisme : Ricardo Costa y croit L'Espagne affrontera le Portugal mercredi soir pour une place en finale de l'Euro 2012. Si les Espagnols partent favoris avant cette rencontre, Ricardo Costa et les Portugais croient en leurs chances de victoire. «Nous sommes prêts pour la demi-finale. Comme toutes les sélections, nous avons un groupe fort et solidaire. Nous nous donnerons à 100 % pour aller au bout de ce tournoi. Nous allons garder la même ligne de jeu, puisque celle-ci nous donne des résultats favorables». Le retour : Pepe et Coentrao ont repris Fabio Coentrao, touché à la jambe gauche, et Pepe, souffrant des chevilles, ont repris l'entraînement normalement dimanche à Opalenica, le camp de base du Portugal en Pologne. Les deux défenseurs, coéquipiers au Real Madrid, avaient quitté le terrain ensemble samedi matin après avoir effectué l'échauffement collectif. La Selecçao s'envolera lundi matin pour Donetsk, où elle affrontera l'Espagne mercredi en demi-finale de l'Euro. La blessure : Schweinsteiger doute Toujours très handicapé par des douleurs à une cheville, Bastian Schweinsteiger a admis qu'il n'était pas à 100 % de ses moyens. «Pour être tout à fait franc, c'est une cheville qui me cause du souci surtout pour certains petits mouvements et pour l'explosivité. Maintenant, si l'entraîneur décide de me laisser sur le banc (Ndlr : contre l'Italie en demi-finales de l'Euro), cela ne me posera pas de problème». Le duel : Après Benzema, Casillas aura Ronaldo Après Karim Benzema, Iker Casillas et la défense espagnole vont devoir se mesurer à Cristiano Ronaldo. Deux coéquipiers donc pour le gardien espagnol, qui n'a pas été du tout inquiété par l'attaquant français, et rêve bien évidemment de passer une soirée aussi tranquille face au Portugal. Néanmoins, pour le capitaine des champions du monde, le niveau devrait monter d'un cran puisqu'il place logiquement CR7 parmi les deux meilleurs joueurs au monde. «Ce sera une autre confrontation de haut niveau, belle mais difficile. Pour remporter l'Euro, il faut battre les meilleurs. Et Ronaldo est, avec Messi, le meilleur joueur au monde. Comme Benzema, Cristiano a d'énormes qualités, mais nous sommes forts, nous ne sommes pas inquiets par rapport à cela», a expliqué le gardien espagnol, qui a tout de même tenu à souligner les deux jours de repos supplémentaires dont bénéficie ses voisins portugais. «On peut le noter, ce n'est pas rien, mais ce ne sera pas une excuse», a tout de même prévenu le patron d'une sélection espagnole qui ne s'est tout de même pas épuisée face à la France.