Confrontation Après la parodie de football du match aller (0-0) au Portugal, le Deportivo la Corogne et le FC Porto s'affrontent ce soir dans une demi-finale retour qui s'annonce décisive alors que Chelsea est condamné à vaincre pour aspirer se qualifier en finale. «Je compte sur les supporteurs : jouer ici avec eux, c'est 10% de plus», affirme l'entraîneur du Deportivo, Javier Irureta, qui se rappelle la «nuit magique» contre Milan (4-0). Toute l'Espagne sera derrière le Depor et même le roi d'Espagne, Juan Carlos, a décidé de faire le déplacement pour ce qui serait une première qualification du club galicien à une finale européenne. Toutefois, si le Deportivo la Corogne au tour précédent se devait d'attaquer pour refaire son retard contre Milan (aller 4-1), il doit, cette fois, se montrer plus calculateur face à Porto, vainqueur l'an dernier de la Coupe de l'Uefa et qui sait parfaitement gérer les matches aller-retour. «La situation est dangereuse, analyse l'entraîneur du Deportivo, Javier Irureta. Le 0-0 de l'aller est un bon résultat, mais il nous oblige à gagner. Eux, s'ils marquent peuvent se contenter d'un nul.» «Ils ont l'avantage de jouer à la maison, d'accord, mais il n'est pas impossible de revenir du Riazor avec un nul», souligne, de son côté, l'entraîneur de Porto José Mourinho. La cosmopolite équipe de Chelsea, asphyxiée à l'aller par l'enthousiasme d'un Monaco réduit à dix (1-3), va devoir puiser dans un «fighting spirit» tout britannique pour prétendre s'offrir une première finale de Ligue des champions de football, mercredi en demi-finale retour. Favoris, les Blues n'avaient pas tenu leur rang en principauté il y a deux semaines, tout comme le FC Porto avait déçu dans l'autre demi-finale, incapable de vaincre le Deportivo la Corogne au stade du Dragon (0-0) au terme d'un match principalement marqué par les hésitations arbitrales. «J'ai dit après la rencontre que nous n'avions plus que 20% de chances de nous qualifier. Mais que l'on ait 5, 10 ou 90%, nous devons y croire. C'est une lourde défaite, mais ce n'est pas insurmontable», jure l'entraîneur de Chelsea, Claudio Ranieri, rasséréné par la victoire de ses protégés, la première depuis un mois, samedi en championnat face à Southampton (4-0).