Retrouvailles Le coach de Chelsea, Mourinho, sera l?attraction de cette empoignade. Le retour au stade du Dragon de José Mourinho, ex-entraîneur du FC Porto aujourd'hui à la tête de Chelsea, en Ligue des champions de football, ne laisse pas indifférent dans une ville que le technicien portugais a emmené en deux saisons sur le toit de l'Europe. «Le retour du grand méchant loup.» C'est ainsi que le quotidien sportif O Jogo présentait lundi les retrouvailles avec Mourinho. Arrivé en fin d'après-midi, l'entraîneur de Chelsea ne découvrira l'humeur du «Dragao» que ce mardi, au coup d'envoi (19h45 GMT) de ce match comptant pour la 6e et dernière journée de la phase de poules (Groupe H). En deux saisons et demie (janvier 2002-juin 2004), Mourinho a su domestiquer le FC Porto pour en faire un animal à sang-froid qui a tout gagné : deux titres de champion du Portugal, une coupe du Portugal, et surtout une coupe de l'Uefa et une Ligue des champions. Mais le Dragon n'a pas pardonné la trahison de son maître à penser, parti en juin faire les beaux jours de Chelsea pour 650 000 euros mensuels. Et celui qu'il admirait est, aujourd'hui, rejeté par certains, qui n'acceptent pas de voir le FC Porto, aux portes de l'élimination en C1, redevenir une équipe ordinaire. Voilà pourquoi, malgré l'enjeu sportif pour le FC Porto, c'est aussi à Mourinho que vont s'intéresser les supporteurs portugais. Les plus radicaux lui promettaient déjà «un accueil bouillant», lundi dans les colonnes du quotidien anglais The Sun. Cible des crachats d'une poignée de supporteurs portugais à Stamford Bridge, Mourinho n'a d'ailleurs pris aucun risque en limitant à guère plus de 24 heures sa présence au Portugal. Il a aussi boudé la traditionnelle conférence de presse d'avant-match au stade. L'entraîneur, qui n'a pas oublié les menaces de mort dont il avait fait l'objet avant la finale de Ligue des champions, s'est aussi entouré de gardes du corps, selon la presse anglaise. Un drôle de climat pour un homme qui a fait du FC Porto le meilleur club d'Europe. Le FC Porto a également cherché à dépassionner le débat à la veille du match. Loin de se laisser impressionner par un «grand méchant loup» aux statistiques impressionnantes (91 victoires en 127 matches à Porto), Porto veut, en effet, croire, comme le clame O Jogo dans son éditorial, que «gagner contre Chelsea, et même contre José Mourinho, ce n'est pas impossible».