Résumé de la 6e partie n Omar décide de venir demander la main de Kenza. La jeune fille, redoutant la réaction de ses parents, est affolée. Elle trouve en sa jeune sœur Souad une alliée... Baya lui a reproché, bien entendu, d'être restée trop longtemps dehors, et Kenza, s'en est excusée. Elle est allée dans sa chambre pour se changer et donner l'occasion à Souad de parler avec sa mère. A peine a-t-elle enlevé sa robe qu'elle l'entend crier. — Ah, c'était donc cela ! J'étais sûre qu'elle avait inventé cette histoire d'anniversaire ! Elle entend Souad lui parler, puis Baya s'exclame de nouveau. — Quoi ! Se marier ? Si elle croit qu'on se marie comme ça, en un tour de main, elle se trompe ! Je vais parler à cette écervelée ! La poignée de la porte de la chambre tourne, puis la porte s'ouvre. — Alors, mademoiselle, c'est comme ça, on sort avec un homme et on ne dit rien à sa mère ! Kenza baisse la tête, honteuse, elle a envie de pleurer. — Tu ne réponds pas ? dit Baya, prête à se mettre en colère. Souad intervient. — Elle a honte, maman ! — Si elle avait honte, elle n'agirait pas de la sorte ! La seconde sœur de Kenza, Nadia, intervient à son tour. — Maman, tu n'as pas le droit ! Baya s'emporte. — Quoi, je n'ai pas le droit de parler et vous vous avez le droit de faire ce que vous voulez ! Je croyais vous avoir donné une bonne éducation et vous me trompez ! Kenza éclate en larmes. — Maman, je ne t'ai pas trompée ! J'ai toujours gardé jalousement, comme tu me l'as appris, mon honneur. Cette réaction a pour effet de calmer Baya. — Bon, bon, dit-elle, je ne dis pas que tu as sali ton honneur, je te reproche seulement de ne m'avoir rien dit ! — Elle te dit tout, maintenant que l'affaire est devenue sérieuse, dit Souad. Baya change de ton. — Mais on ne se décide pas à se marier comme ça, avec le premier venu ! — Nous sortons ensemble depuis six mois, maman ! — Six mois ! s'exclame Baya, et je ne me suis rendu compte de rien ! — Je voulais m'assurer d'abord que c'était un garçon sérieux, se justifie Kenza. — Et tu crois qu'il t'a donné les assurances suffisantes ? — Oui, maman, c'est un garçon sérieux ! — Tu ne peux pas juger ! Dans ce genre d'affaire, c'est aux parents de se renseigner, d'enquêter ! — Vous pourrez toujours le faire, papa et toi, dit Nadia. — Toi, ne me dis pas ce qu'il faut qu'on fasse ! s'emporte Baya... (Elle se calme de nouveau) Ah, mes filles, le mariage est une affaire trop sérieuse pour être traitée à la légère ! A suivre K. Yerbi