Recommandation - Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a réclamé hier samedi, à Addis Abeba la dissolution effective de l'ex-junte au Mali. Le CPS a aussi dénoncé les « interférences inacceptables » de la junte dans le processus de transition en cours et demande la fin des interférences inacceptables de la junte militaire et de ses soutiens civils dans la gestion de la transition et «la dissolution effective du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l'Etat » qui avait pour rappel, pris le pouvoir le 22 mars dernier à Bamako, selon les conclusions de la réunion, lues par le commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra devant la presse. Le Conseil de paix et de sécurité, appelle également «à la finalisation rapide de la liste des individus dont l'action entrave la transition afin de permettre l'imposition immédiate de sanctions par l'UA et la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) contre ces individus», poursuit le texte. Le Conseil a également demandé au président malien de transition Diancouta Traoré et au Premier ministre Cheick Modibo Diarra «d'entamer les consultations nécessaires avec les partis politiques maliens et la société civile afin de former un gouvernement élargi d'unité nationale demandé par l'UA, la Cédéao et les Nations unies». La formation de ce gouvernement «marquera l'achèvement de la normalisation institutionnelle et ouvrira la voie à la levée des mesures de suspension prises par l'UA contre le Mali». Les chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest avaient déjà exigé samedi dernier un «gouvernement d'union nationale» au Mali d'ici au 31 juillet, sous peine de sanctions. Ce durcissement de ton illustrait l'impatience des capitales d'Afrique de l'Ouest face au statu-quo à Bamako malgré une multitude de sommets et de concertations, et la lenteur à faire avancer une transition permettant de tourner définitivement la page du coup d'Etat du 22 mars. Réuni à la veille du 19e sommet de l'UA, le CPS (organe de l'UA compétent dans la réponse aux crises et conflits sur le continent) réclame également la mise en place d'une commission d'enquête sur l'agression au cours de laquelle Diancouta Traoré a été blessé le 21 mai par des manifestants hostiles à son maintien comme chef de la transition. L'UA a par ailleurs fait part de son «inquiétude sur la gravité de la situation dans le nord du Mali, marquée par le renforcement de l'emprise des groupes armés dans la zone» et sur «la présence de plusieurs groupes armés non-Maliens, de groupes terroristes, dans le nord du Mali, particulièrement AQMI, Mujao et Boko Haram». «L'unité nationale et l'intégrité territoriale du Mali ne peuvent faire l'objet d'aucune discussion ou négociation», rappelle le CPS dans ce texte, soulignant la «détermination de l'Afrique de n'épargner aucun effort pour leur préservation». Le CPS indique également condamner «fermement les violations des droits de l'Homme perpétrée par les divers groupes criminels et la destruction insensée et inacceptable de l'héritage culturel spirituel et historique de la région». Soudan-Soudan Sud L'ultimatum de l'UA Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), réuni hier samedi à Addis Abeba, a exhorté le Soudan et le Soudan du Sud à résoudre leurs différends d'ici le 2 août prochain, date-butoir fixée par la communauté internationale. Les négociations entre les deux Soudans sur les sujets de tension non réglés par leur accord de paix de 2005 ont repris jeudi 12 juillet à Bahar Dar, dans le nord-ouest de l'Ethiopie, s'est félicité le CPS dans un communiqué lu devant la presse par le commissaire de l'UA à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra. Le CPS «exhorte les parties à profiter de cette opportunité pour conclure des accords sur toutes les questions en suspens notamment la sécurité, le pétrole (...), les frontières, le statut de (leurs) ressortissants et le statut final de (la zone contestée de) Abyei», selon ce texte.