Plaidoyer - Le président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques a appelé à l'intégration des malades souffrant du pied diabétique aux caisses de la sécurité sociale pour qu'ils n'aient plus recours à la médecine alternative. Le président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques, a souligné, hier, que 200 000 personnes atteintes de diabète pourraient subir une amputation du pied. Nourredine Boucetta a, dans une déclaration à l'APS, appelé les parties concernées à fournir en «quantité suffisante» les médicaments épulotiques injectables au niveau du pied malade pour éviter la gangrène et ainsi l'amputation, précisant que ces médicaments «sont disponibles en Algérie mais en ‘'petites quantités''». Il a en outre appelé à approvisionner tous les établissements hospitaliers à travers le territoire national avec ces injections afin de sauver les malades y compris les «non-assurés». M. Boucetta a indiqué que ce produit «cubain» a fait ses preuves affirmant que de nombreuses études scientifiques supervisées par de grands diabétologues algériens ont été réalisées à ce sujet. Il a appelé à ce propos à «la création de structures spécialisées pour le suivi des malades souffrant du pied diabétique au niveau de tous les hôpitaux du pays». De nombreux malades non assurés ont eu recours aux traitements par les «herbes» ce qui a entraîné parfois l'amputation de leurs pieds. M. Boucetta a affirmé qu'une grande partie de ces malades se compte parmi «les enfants». Il a indiqué que de nombreux enfants diabétiques non assurés étaient sujets aux complications de la maladie (perte de la vue et insuffisance rénale). Il a ainsi lancé un appel aux ministères de la Solidarité nationale, de la Santé et de la Sécurité sociale pour trouver des solutions en faveur de cette catégorie sans couverture sociale notamment les enfants (25 %). «L'Algérie compte plus de 3 millions de personnes souffrant du pied diabétique, et 25 % de ces malades sont atteints de diabète de L'Algérie enregistre chaque année 10 à 15 000 nouveaux cas de diabète. Dans ce contexte, M. Boucetta a demandé une augmentation du nombre des médecins spécialisés dans le diabète, notamment au sud du pays,sinon la formation de médecins généralistes aptes à prendre en charge les malades sur la base de certificats délivrés par des diabétologues ou des cardiologues. Les centres pour diabétiques sont insuffisants et il faudra augmenter leur nombre. C'est dire que le pied diabétique reste un véritable problème de santé publique. Les chiffres font froid dans le dos. Toutes les trente secondes, une personne est amputée du pied à travers le monde. L'Algérie n'est pas en reste et les diabétiques constituent une des populations les plus vulnérables. Il existerait un peu plus de deux millions de diabétiques dont près de 10% seraient annuellement amputés. Ce qui est énorme, sachant qu'ailleurs la prévention fait éviter l'amputation à plus de 85 % de malades.