Grâce à Heberprot-P, un médicament commercialisé par le laboratoire Lad Pharma, l'ulcère du pied diabétique est soigné avec efficacité. Le groupe pharmaceutique Lad Pharma a organisé, hier dans son siège, une table ronde sur la prise en charge du pied diabétique. Cette rencontre a été prévue pour célébrer la journée nationale des diabétiques. À cette occasion, l'entreprise que dirige Dr Abdelkrim Djebbar, a invité les responsables de la Fédération nationale des associations de diabétiques (FNAD). L'opportunité s'est ainsi présentée au président de cette organisation, M. Boucetta, pour décrire la situation difficile dans laquelle se débat une frange considérable de diabétiques en Algérie. Tout de go, il lancera : “Près de 30 % des 3 millions de malades atteints de diabète ne bénéficient pas d'une couverture sociale.” M. Boucetta a mis l'accent dans son intervention sur la nécessité de se pencher sur cette catégorie de patients qui ne sont pas des assurés sociaux, avec tout cela engendre comme conséquences cet état de fait. La fédération essaye cahin-caha de faire bénéficier ces malades de la carte d'assurance. L'autre épineux problème évoqué par M. Boucetta a trait à l'apparition de charlatans qui se prétendent pouvoir guérir le diabète avec des plantes. “Le diabète est une maladie chronique organique et ne peut de ce fait être soignée avec des plantes”, soulignera-t-il avant d'ajouter :”"la maladie ne peut être traitée qu'à l'aide de médicaments autorisés par le ministère de la Santé.” Le président de la FNAD soulèvera une autre problématique qu'il qualifie de “volcan”, à savoir les complications du diabète, dont l'ulcère du pied diabétique. Si ce dernier n'est pas pris en charge à temps et qu'une prévention n'est pas effectuée, l'amputation sera l'issue fatale. Ils sont actuellement, selon lui, plus de 200 000 patients qui risquent une amputation dans notre pays. Entre 8 000 et 13 000 amputations du pied diabétique en moyenne sont exécutées chaque année en Algérie. De source médicale, entre 5% et 10% de diabétiques souffrent de lésions au pied. Les atteintes au pied (complication du diabète) constituent 10 à 20% des motifs d'hospitalisation au service de diabétologie. À cause d'un mauvais suivi, le malade hospitalisé pour une simple infection d'une plaie, se retrouve plus tard amputé de son pied, voire de sa jambe. L'amputation du pied n'est plus une fatalité ! Or, constatera-t-il, il existe Heberprot-P, un médicament qui a fait ses preuves dans plusieurs pays en matière de traitement du pied diabétique. Ce produit, faut-il le rappeler, est le fruit d'un partenariat entre Lad Pharma et le laboratoire cubain Heber Biotec. Heberprot-P, sera entièrement fabriqué par Lad Pharma au cours de l'année 2012, affirmera Dr Djebbar. Heberprot-P assure une prévention des amputations. Il stimule la granulation des ulcères diabétiques et réduit le nombre de débridements chirurgicaux, des interventions et les récidives. C'est une injection intra et périlésionnelle à raison de 3 fois par semaine pour une durée de 5 à 8 semaines de traitement maximum. Ce médicament peut donc éviter le lourd handicap et les conséquences engendrées par l'amputation à laquelle recourent fatalement les médecins. Enregistré depuis 2008, le produit n'est autorisé, pour le moment que pour un usage hospitalier et n'est pas vendu dans les pharmacies d'officines. M. Boucetta s'interroge, en revanche, pourquoi les pouvoirs publics n'affectent pas des quantités suffisantes de ce médicament aux hôpitaux. De par son efficacité et ses résultats positifs avérés, y compris dans les structures hospitalières nationales (près de 60 % d'efficacité, 87 % des cas ont pu récupérer leur pied) et validés par d'éminents professeurs algériens, Heberprot-P devrait être introduit dans les CHU en lots conséquents afin de soigner un maximum de malades souffrant d'un ulcère du pied diabétique. Sinon, ce sont les femmes et les hommes, voire les enfants qui verront leur pied amputé. Est-il logique qu'un enfant de 15 ans puisse être amputé d'une jambe ? Non, serions tentés de dire. Or, la vérité accablante est là. Des cas pareils, il en existe malheureusement dans notre pays. Il est par conséquent grand temps de répondre aux besoins des malades afin de leur éviter des complications telles que cette amputation qui, désormais, n'est plus une fatalité. B. K.