La viande ovine à 980 DA, l'huile à 560 DA le bidon de 5 litres, les 500 g de dattes à 100 DA... Incroyable mais vrai en cette période de hausse effrénée des prix des produits de large consommation. Cela se passe «au marché de l'UGTA», à Alger. La Centrale syndicale a lancé cette opération en partenariat avec le CNES pour «la protection, la sauvegarde du pouvoir d'achat et la valorisation de la production nationale». Différents produits de large consommation sont proposés aux citoyens, au siège de l'UGTA, à des prix «plus bas que ceux des marchés». Ainsi, le kilo de farine est proposé à 30 DA, 3 sachets de pâtes à 100 DA, le kilo de couscous à 75 DA et 5 litres d'huile à 560 DA. La viande congelée est cédée à 450 DA alors que la viande fraîche ovine est proposée à 980 DA. En outre, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) vend les pois chiches de calibre 12 à 149,96 DA le kilo, les haricots secs à 97,93 DA le kilo, le riz à 63,32 DA le kilo et les lentilles à 98,70 DA le kilo. Les dattes, très prisées durant ce mois sacré, et qui ne sont pas à la portée de tout le monde, sont cédées à 100 DA la barquette de 500 g contre 180 sur le marché. Cette minifoire, qui se déroule également dans les locaux de l'Eriad à Hussein Dey (Alger), se poursuivra jusqu'à la fin du mois sacré. Cette opération intervient au moment où les prix des produits de première nécessité ont enregistré une hausse importante durant ces premiers jours du ramadan. Le kg de viande ovine est proposé à 1 400 DA, et la viande bovine à 900 DA, voire 1 000. La viande congelée, sur laquelle beaucoup de consommateurs se rabattent pour faire face à la cherté, est cédée à quelque 600 DA/kg pour le bovin. Le secrétaire général de l'UGTA a expliqué que cette action vise trois objectifs, à savoir l'emploi, la valorisation du produit national et, surtout, le pouvoir d'achat. «Je peux dire que les trois éléments sont liés. En même temps, vous avez un développement économique énorme où les entreprises vont être à un certain moment en position de demandeurs d'emplois, si le consommateur suit», a-t-il dit. Le secrétaire général de l'UGTA a indiqué, à cet effet, que «le document commun (réalisé avec le CNES et remis au chef de l'Etat) préconise de regarder de plus près» les importations de produits qui sont fabriqués en Algérie. M. Sidi Saïd a affirmé que les offices nationaux ne ménagent aucun effort pour protéger la production nationale. «Il y a des pays qui prennent des mesures importantes sans demander d'avis à quiconque, (...) nous voulons, nous aussi, que la production nationale redevienne un leitmotiv pour chacun de nous», a-t-il souligné.