Syrie - Le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem était ce matin en Iran. L'Iran est le principal allié du régime Assad et accuse les pays occidentaux et arabes, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar, de soutenir politiquement et militairement les rebelles syriens. Le chef d'état-major adjoint des forces armées iraniennes, le général de brigade Massoud Jazayeri, avait averti que les alliés de la Syrie «ne permettront pas un changement de régime» à Damas et «porteront des coups décisifs aux ennemis» en cas d'intervention dans le conflit. Moscou, allié de Damas et qui a opposé par trois fois son veto à des résolutions de l'ONU sur la Syrie, a déclaré qu'il n'était pas «réaliste» d'escompter que le pouvoir reste les bras croisés alors que des rebelles «occupent» Alep. La Russie a en outre averti qu'elle ne se plierait pas aux nouvelles sanctions européennes prévoyant l'inspection des navires soupçonnés de transporter des armes à destination de Damas. - Les combats marquaient une pause à Alep, où les troupes du régime ont lancé, hier à l'aube, une offensive afin de déloger les rebelles, mais la deuxième ville de Syrie continuait d'être pilonnée par l'armée. L'assaut a été donné plus d'une semaine après l'ouverture de ce nouveau front le 20 juillet, l'armée ayant repris le contrôle de Damas à l'issue de plusieurs jours de combats contre les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). - Deux techniciens italiens portés disparus pendant une semaine ont été libérés vendredi par l'armée syrienne. Selon Rome, ils avaient été arrêtés par la police, alors que pour l'agence officielle Sana ils avaient été «enlevés par des groupes terroristes». Les autorités syriennes ont également remis en liberté une Tchèque détenue depuis un mois car soupçonnée de soutenir l'opposition. Au Liban voisin, des accrochages entre quartiers alaouites partisans du régime syrien et sunnites hostiles à Bachar al-Assad ont fait neuf blessés à Tripoli, la grande ville du Nord. - Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan a exprimé son inquiétude au sujet de la «bataille imminente» dans la ville syrienne d'Alep, capitale économique du pays, dans un communiqué publié à Genève hier soir. «Je suis inquiet des informations sur la concentration de troupes et d'armes lourdes autour d'Alep, en anticipation d'une bataille imminente dans la plus grande ville de Syrie», a-t-il déclaré. M. Annan a encore rappelé aux parties en présence à travailler à une solution politique. «L'escalade militaire à Alep et dans ses environs démontre la nécessité pour la communauté internationale de se rassembler pour persuader les parties (en présence) que seule une transition politique, conduisant à un règlement politique, résoudra cette crise et apportera la paix au peuple syrien», a-t-il conclu.