Préjudice - Le gouvernement sahraoui regrette la décision du gouvernement espagnol de rapatrier ses humanitaires des camps des réfugiés pour des raisons sécuritaires. Le Polisario a écarté tout «danger imminent qui pourrait expliquer la décision de Madrid de rapatrier samedi dernier à la hâte les humanitaires espagnols, qui craint de possibles attaques de terroristes provenant du Mali voisin», c'est ce qu'a estimé Bouchraya Beyoun, membre du secrétariat national, représentant du Front Polisario en Espagne cité ce lundi, par l'agence sahraouie (SPS) «Il n'existe aucune justification pour expliquer la décision du gouvernement espagnol de rapatrier les humanitaires depuis les camps de réfugiés sahraoui», a déclaré M. Beyoun à la Radio espagnole, CADENASER, soulignant que le Front Polisario «n'est pas au courant d'un danger imminent qui pourra mettre en péril la vie de ces coopérants humanitaires». Déplorant la décision du Gouvernement Rajoy, qui «aura des effets négatifs sur les réfugiés sahraouis», le diplomate sahraoui a assuré «que l'absence d'ONG et autres entités de l'aide humanitaire espagnole, constitue un «énorme fossé» dans le soutien aux organisations et aux institutions sahraouies dans divers domaines particulièrement importants comme la nutrition, la santé, l'eau ...), qui sont des priorités pour les réfugiés sahraouis». Auparavant, le Gouvernement sahraoui avait exprimé son regret pour le rapatriement des humanitaires espagnols opérant dans les camps de réfugiés sahraouis, décidé unilatéralement par l'Exécutif espagnol, appelant à leur retour, afin de poursuivre leur noble mission d'aide humanitaire. «Le gouvernement de la République sahraouie (...) regrette cette décision (rapatriement), qui aura sans doute des effets négatifs sur la situation des réfugiés sahraouis, qui attendent le référendum d'autodétermination, la solution démocratique du conflit maroco-sahraoui», a déclaré le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Sadek, cité, hier, dimanche, par SPS. Le gouvernement sahraoui qui condamne le terrorisme, estime que ce dernier est un phénomène mondial qui doit être combattu par «la coordination et le maintien de la coopération internationale». M. Ould Sadek a rappelé que depuis «l'acte terroriste criminel du 22 octobre 2011 contre les humanitaires européens dans les camps de réfugiés, commis par un groupe terroriste du nord du Mali, les autorités sahraouies ont progressivement mis en place les mesures nécessaires pour protéger les hôtes du peuple sahraoui». Il a émis l'espoir d'un «retour dès que possible de ces humanitaires, afin de poursuivre leur noble mission d'assistance à des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis, victimes de l'occupation militaire de leur territoire par le royaume du Maroc depuis le 31 octobre 1975».