Coup dur pour les réfugiés sahraouis à Tindouf, après la décision du gouvernement espagnol de retirer tous ses travailleurs humanitaires des camps de réfugiés sahraouis, rapporte le journal El País. Le chef de la diplomatie espagnole, Jose Manuel Garcia Margallo cité par le journal, explique cette décision par des indications sur une «forte augmentation de l'insécurité dans la région». Une décision qui n'a pas manqué de susciter la désapprobation du gouvernement sahraoui. Par la voie de son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, le gouvernement sahraoui a exprimé son «regret» pour le rapatriement des humanitaires, décidé unilatéralement par l'Exécutif espagnol, appelant à leur retour afin de poursuivre leur mission. «Le gouvernement de la République sahraouie (...) regrette cette décision (rapatriement), qui aura sans doute des effets négatifs sur la situation des réfugiés sahraouis, qui attendent le référendum d'autodétermination, la solution démocratique du conflit maroco-sahraoui», a déclaré le ministre sahraoui, cité, hier par l'agence de presse (SPS). Le gouvernement sahraoui qui condamne le terrorisme, estime que ce dernier est un phénomène mondial qui doit être combattu par «la coordination et le maintien de la coopération internationale». M.Ould Sadek a rappelé que depuis «l'acte terroriste criminel du 22 octobre 2011 contre les humanitaires européens dans les camps de réfugiés, commis par un groupe terroriste du nord du Mali, les autorités sahraouies ont progressivement mis en place les mesures nécessaires pour protéger les hôtes du peuple sahraoui». Il a émis l'espoir d'un «retour dès que possible de ces humanitaires, afin de poursuivre leur noble mission d'assistance à des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis, victimes de l'occupation militaire de leur territoire par le Royaume du Maroc depuis le 31 octobre 1975». A noter que trois humanitaires européens - deux Espagnols et une Italienne - ont été kidnappés en octobre dernier dans un camp de réfugiés sahraouis à Tindouf par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe terroriste qui cible particulièrement l'Algérie et les intérêts algériens. Ils ont été libérés le 18 juillet dernier.