Paradoxe - De loin, les plages de la commune de Aïn Taya vont certainement charmer plus d'un. Mais, hélas, une fois qu'on y est, c'est tout un autre décor. Pour cette saison estivale, Aïn Taya accueille ses estivants au niveau de trois plages qui sont autorisées à la baignade. Il s'agit de Tamaris, au centre-ville, Surcouf et Deca Plage. Selon le secrétaire général de l'APC, la préparation de la saison a commencé au mois de mai. «Nous avons commencé par le nettoyage et l'installation de plusieurs postes de sécurité (Gendarmerie) et de la Protection civile. En parallèle, l'APPL (Agence pour la promotion et la protection du littoral) a recruté des jeunes de la commune pour le nettoyage des plages. Ils travaillent à mi-temps, de 8h à 12. Jusqu'au mois de septembre, ils assureront un nettoyage quotidien des plages durant toute la saison estivale. Tous les moyens sont évidemment mis à leur disposition, notamment des balayeuses. Les services de nettoyage de l'APC s'occuperont, quant à eux, des accès aux plages», nous dira le SG. Ainsi, après avoir évoqué avec ce responsable toutes les opérations qui ont été menées dans le cadre de la saison estivale, nous avons fait un tour au niveau de la plage de Tamaris. Le constat est loin de refléter tout ce que nous disait ce responsable. «C'est catastrophique ! Vous pouvez constater de vos propres yeux. On ne peut pas cacher le soleil avec un tamis», nous dit un agent de la Protection civile, tout en appelant un jeune à faire attention de ne pas glisser. «Vous voyez, c'est nous qui avons construit cet escalier pour descendre à la plage. Mais, comme nous l'avons fait avec les moyens du bord, nous demandons à chaque fois aux gens de faire attention, car ça glisse. Il y a l'eau qui déborde d'une source située à quelques dizaines de mètres de là», nous explique-t-il. A la plage de Surcouf, nous avons rencontré un autre jeune recruté par l'APPL pour le nettoyage de la plage. «Il faut dire aux responsables au niveau de l'APC que les jeunes qui ont été recrutés par l'APPL, sont ceux qu'ils ont licenciés. Nous travaillions normalement, mais comme nous n'avions pas de sacs où mettre les ordures et les saletés ramassées, il y a une responsable qui est venue et m'a signifié que j'étais licencié car, selon elle, je ne faisais pas mon travail. Vous voyez toutes ces ordures que nous avons ramassées, mais il nous manque les sacs poubelle pour les évacuer !! Ce n'est tout de même pas moi qui vais payer ces sacs de ma poche !», nous lance-t-il, non sans cacher sa colère. «Nous sommes en train de nettoyer. Nous avons juste besoin de sacs, car il y a le camion de ramassage des ordures qui passe par là. Si j'avais tous les moyens à ma disposition – comme on vous l'a dit à l'APC – et que je n'accomplissais pas ma tâche, ce serait une honte pour moi. J'ai signé un contrat pour travailler et non pour rester les bras croisés. De toute façon, que cette responsable fasse ce qu'elle veut : moi je suis là, je travaille et si on ne veut pas me payer, c'est leur problème.»