Décortiquant la course remportée par Makhloufi, son ancien entraîneur, Ammar Brahmia, s'est dit épaté par son scénario idéal. Selon ses dires, les adversaires de l'athlète algérien ont tenté d'imposer leur rythme avant d'actionner un démarrage exceptionnel à près de 500 m de la ligne d'arrivée. «Il n'a, à aucun moment, semblé être inquiété. Il a couru intelligemment en évitant d'être enfermé. Il a desserré l'étau et est sorti en se positionnant parfaitement. Ensuite connaissant son explosivité il a enchaîné un sprint extraordinaire à 480 m environ pour s'imposer largement», a déclaré Brahmia à l'APS. L'ancien champion d'Afrique s'est convaincu, dès le départ, que ce qui s'est passé la veille pour Makhloufi, n'allait pas l'affecter ni influer sur ses capacités psychologiques, le connaissant parfaitement pour l'avoir déjà drivé. Brahmia ajoutera que la consécration d'hier soir est venue perpétuer la tradition algérienne, puisque cela intervient après les succès retentissants de Hassiba Boulmerka à Barcelone en 1992, de Noureddine Morceli à Atlanta en 1996 et de Benida Merah en 2000 à Sydney. «Je suis fier pour ce qu'il vient de faire pour l'Algérie qui détient en cet athlète un véritable bijou. L'Algérie est en train d'inscrire en lettres d'or son nom sur cette distance grâce aux qualités extraordinaires de ces grands champions mais aussi au travail émérite des techniciens algériens, c'est le cas aussi pour Taoufik Makhloufi qui durant quatre ans a travaillé sous la coupe d'une équipe de techniciens algériens qui a su le propulser sur la plus haute marche du podium olympique», a-t-il conclu.