D'émouvantes retrouvailles ont marqué le gala qu'a animé jeudi soir le chanteur Takfarinas, au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou retrouvant son public après 21 ans d'absence. Depuis son dernier gala, donné le 20 avril 1991 au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, Takfarinas, n'avait plus chanté dans la capitale du Djurdjura et le gala d'hier était attendu avec impatience par tous et notamment par ses fans qui ont déferlé vers le stade juste après la rupture du jeûne. Vers 20h 30, le stade Oukil-Ramdane, était plein comme un œuf et sa pelouse noire de monde, pour un gala qui était programmé à 22h. L'émotion fut à son comble lorsque Takfarinas est monté sur scène. Les applaudissements fusent de partout et des jeunes ne cessaient de scander le nom de l'artiste. L'auteur de Tametouth Boumdjahed, (la femme du Moudjahid), et créateur de la terme yal music, pour désigner la chanson kabyle, entame son gala avec la chanson Azul, et le public se déchaîne. Avant d'enchaîner avec Ouiza, Ayahbib innas iyemma (ami dit à ma mère), Zaama zaama. Le stade Oukil-Ramdane a déjà vibré sous la voix puissante de l'enfant de Tixeraïne, village natale de Takfarinas, et sous les pas de danse d'un public qui reprenait en chœur les chansons de son idole. Durant ce gala qui a duré jusqu'à une heure du matin, Takfarinas a offert à son public un bouquet varié, mariant le chaabi et les chansons rythmées. Avant de quitter la scène, Takfarinas a donné rendez-vous à ses milliers de fans, pour le 1er novembre prochain pour un gala au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou.