Lors de sa visite de travail et d'inspection des travaux de réalisation du barrage de Keff Eddir, à Damous, hier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a été interpellé par les citoyens qui lui ont barré la route pour attirer son attention. Ce sont les 45 familles expropriées depuis 2006, de leurs habitations pour la réalisation du projet du barrage. Elles ont tenu à prouver au ministre et aux autorités locales, qu'elles vivent dans des conditions déplorables dans des bidonvilles. Les négociations avec le ministre, ont permis d'arriver à une décision de ce dernier prise conjointement avec Cosider qui sera chargée de l'installation de logements en préfabriqué afin de satisfaire les émeutiers. Sur le chemin du retour, la délégation ministérielle a été également empêchée d'avancer au niveau du lieu dit Sidi Braham (Gouraya) par d'autres citoyens qui revendiquaient l'achèvement des travaux de la route menant vers Aghbal et qui est dans un état de dégradation avancée. Il s'agit du chemin de wilaya N°14 reliant Aghbal à la RN11. Il a fallu l'intervention de brigades anti-émeutes pour que la délégation puisse passer et terminer sa mission à Tipaza. Le wali a dit regretter que le directeur des travaux publics ait été frappé par les émeutiers. Il a signalé à la presse que le marché concernant ce projet est signé et que l'entrepreneur travaille sur un rythme et un contrat. «Si maintenant, il y a une partie qui n'a pas respecté ses engagements, en terme de qualité ou de délais, à ce moment-là, il y aura des arbitrages», a-t-il déclaré à la presse et d'ajouter : «Je ne peux pas tolérer qu'un citoyen quelle que soit sa motivation, vienne demander de démettre telle personne ou telle autre de sa fonction. Il faut bien qu'on sache de quoi il s'agit et qu'on voie l'entrepreneur. Tout citoyen est respecté et écouté, mais quand il y a des griefs, il peut les exposer en respectant les droits des autres.» Il a rappelé que les travaux lancés depuis 8 mois, s'étalent sur 40 km, dont 2 mois d'intempéries pour l'élargissement de la voie et non pas le goudronnage.