Projet - 8,6 millions d'élèves sont concernés par le plan national de santé scolaire qui s'étalera de 2012 à 2020. Ce plan a pour objectif d'assurer la protection de cette population vulnérable au niveau des trois paliers, a déclaré, hier, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, lors de la 1re journée régionale centre pour le développement de la santé en milieu éducatif organisée conjointement avec Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education, à l'Institut Pasteur de Dély Ibrahim. «Nous traitons une population jeune et vulnérable riche de 8,6 millions en santé scolaire, un million en santé universitaire et 500 000 en santé dans la formation professionnelle, soit un peu plus de 10 millions de personnes et près du quart de la population algérienne», a déclaré Djamel Ould Abbès. Le ministre a insisté, lors de cette rencontre, sur le diagnostic précoce des enfants scolarisés et l'importance de la santé scolaire, et ce, pour éviter certaines maladies les plus fréquentes en Algérie. Il s'agit, selon lui, des angines à répétition qui donnent des malformations, les maladies cardiaques et les rhumatismes articulaires mal soignés qui engendrent des complications sérieuses. L'autre problème a trait aux troubles de la vue pouvant constituer un véritable handicap pour les élèves dans leurs études. 95 % des classes de 1re année primaire ont ainsi bénéficié d'un rattrapage de la vaccination, a souligné le ministre précisant que le taux de vaccination est actuellement de 99 % . Le ministre a estimé nécessaire de renforcer les moyens matériels et humains et que les efforts doivent être axés sur des programmes d'information, d'éducation, de communication sanitaire ainsi que sur des programmes de contrôle d'hygiène dans les établissements de formation. Pour le moment l'Algérie dispose de 1 782 Unités de dépistage et de suivi (UDS), au sein desquelles exercent 2 260 médecins, 2 023 chirurgiens-dentistes, 1 365 psychologues et 2 510 paramédicaux. En dépit du maigre budget de la santé scolaire accordé au secteur de l'éducation (265 millions de dinars) comparativement à celui du secteur, Benbouzid estime que «de manière générale la santé dans le milieu scolaire est en nette amélioration durant ces dernières années. La santé scolaire s'améliore d'année en année et nous sommes en train de faire des efforts colossaux pour doter le secteur de moyens humains et matériels indispensables pour la prévention et la protection des enfants scolarisés». A titre d'illustration, le ministre parle du progrès réalisé en matière de prise en charge dans le cadre de l'éducation buccodentaire. Précisant qu'un montant d'un milliard de dinars a été versé pour l'achat de médicaments pour l'hygiène bucco-dentaire durant les cinq dernières années. Pour ce qui est du manque de psychologues, le ministre reconnaît qu'il y a un véritable déficit en la matière au niveau de certains wilayas, du fait, explique-t-il, que le budget accordé au secteur est insuffisant pour garantir une prise en charge psychologique dans l'ensemble des établissements scolaires du territoire national.