Danger - Les jet-skis ont fait deux morts dans les wilayas de Skikda et de Tizi Ouzou et 11 blessés à travers le territoire national, lors de la présente saison estivale. Cet agréable loisir s'est transformé ainsi en un véritable danger qui menace les estivants sur les plages, en raison des comportements irresponsables de certains usagers de ces engins. En ce qui concerne le nombre de blessés, la wilaya d'Alger arrive en première position avec 11 blessés, suivie de Annaba, Béjaïa, Tizi Ouzou et Mostaganem. Souvent, le non respect par les amateurs de balades en mer en jet-skis de la zone de circulation, vient en tête des principales causes de ce type d'accidents, ont indiqué des gardes-côtes approchés par l'APS lors d'un sondage effectué au niveau de plages situées à l'ouest d'Alger. La non détention d'un permis catégorie A par les usagers des jet skis qui est obligatoire est l'autre cause de ces accidents, outre le non-respect de la vitesse autorisée qui ne doit pas dépasser 5 miles (près de 10 km/h), sachant que la majorité des jet-skieurs ne portent pas de gilet de sauvetage et sont toujours accompagnés par d'autres passagers sur leurs engins. A cet égard, Kamel, entraîneur au club de voile à Sidi Fredj où une dizaine de jet-skis étaient stationnés près des embarcations, a affirmé que la conduite de jet-ski près de la plage et des familles est interdite par la loi, vu le risque qu'elle comporte sur les estivants, précisant que la législation dans ce domaine stipule que les conducteurs de jet-skis doivent s'éloigner de la plage d'une distance de 300 mètres pour éviter les risques. Ces engins sont contraints de passer par des couloirs délimités par des signalisations spécifiques aux embarcations et engins nautiques, a indiqué un ami à Kamel, soulignant que ces couloirs doivent être délimités par des flotteurs. Un propriétaire de jet-ski à Sidi Fredj a souligné une forte affluence sur la pratique de ce loisir notamment en été et durant les vacances, soulignant qu'il se pratique essentiellement les après-midi, en fin de semaine, par les propriétaires de je-skis ou par des personnes qui les ont loués pour quelques heures en vue de profiter des joies de la mer. S'agissant du coût d'un scooter des mers, Samir, propriétaire de trois jet-skis à Palm Beach (Zéralada), a précisé qu'il va de 1,5 million de dinars à 6 millions de dinars (près de 60.000 euros) en fonction de la qualité de l'engin. Quant au prix de location, il va de 3 000 DA (environ 30 euros) à 6 000 DA (60 euros) l'heure, a-t-il dit. La pratique du jet-ski exige des personnes s'adonnant à ce loisir de passer un examen au niveau de l'Ecole nationale des sports nautiques de Bou Ismaïl pour obtenir un permis de conduire spécial, a-t-il indiqué, appelant à l'ouverture de nouveaux centres dans la capitale pour organiser ce type d'examens. Les jet-skieurs doivent aussi impérativement s'éloigner du rivage de plus de 300 m pour éviter tout accident, a ajouté Samir. Qualifiant cette activité sportive de «complète», un autre propriétaire de jet-skis à Sidi Fredj a souligné que sa pratique «nécessite une grande concentration» même si, a-t-il dit, les pouvoirs publics, notamment la protection civile, veillent à assurer la sécurité des jet-skieurs. Conduire un scooter des mers peut s'avérer dangereux pour les novices, c'est pourquoi un professionnel doit toujours accompagner les personnes qui louent ces engins, a-t-il dit, insistant sur la nécessité pour les amateurs de sensations fortes d'observer un certain nombre de règles de sécurité et de faire preuve d'une grande prudence.