Les plages nationales enregistrent ces dernières années une expansion de la pratique du jet-ski et un accroissement des adeptes de «sensations fortes» qu'il offre. Nombreux sont les pratiquants, estivants et autres, qui se massent sur les plages pour observer le spectacle de ces scooters des mers qui sont souvent sources de «danger» et d'accidents. «Le non-respect des règles d'usage de cet engin est en effet à l'origine de beaucoup d'accidents, notamment parmi les amateurs», ont souligné nombre de fans de ce sport (non inscrit dans les compétitions officielles).C'est une distraction qui exige «outre une formation, une bonne condition physique et beaucoup d'habileté». Pour piloter un jet-ski, tout usager doit posséder un permis de conduire spécial, ont-ils rappelé. «Ce sport est nouveau en Algérie et sa pratique n'en est qu'à ses débuts», a indiqué le secrétaire général de l'association Al-Mordjane, sise à la plage de Aïn-Benian, Samir Karim. «Le jet-ski, en tant que sport de loisir, n'est pas encore considéré comme discipline officielle», a, pour sa part, précisé M. Chaouche, président d'une association de sports nautiques dont la plongée sous-marine. «Notre association gère tous les sports nautiques hormis le jet-ski qui tarde à être officialisé comme sport de loisir en raison de son coût élevé», fait-il savoir. M. Chaouche rappelle par ailleurs que la plupart des pratiquants de sports nautiques sont de tous âges et viennent de milieux aisés ou sont des touristes. «Un scooter des mers coûte quelque 1 000 000 DA et il est loué 6 000 DA l'heure», précise-t-il. Et d'ajouter : «Le jet-ski est un loisir qui reste toutefois très dangereux» et sa pratique «exige de tout amateur de jouir d'une bonne condition physique. En outre, les jet-skieurs doivent s'éloigner de la plage à une distance de plus de 300m pour éviter les risques». «L'engouement pour les jet-skis est grandissant», souligne, pour sa part, Yacine Aït-Djida, gérant d'une société de sports nautiques. M. Aït Djida a précisé que «les gardes-côtes veillent à organiser cette nouvelle activité sportive pratiquée en Algérie depuis 2001». «L'amateur doit passer un concours au niveau de l'Ecole nationale des sports nautiques de Bou Ismaïl pour obtenir le permis de conduire un jet-ski», a-t-il ajouté, appelant, à cet effet, à «l'ouverture de nouveaux centres au niveau de la capitale pour organiser les examens de permis de conduire». Il a, en outre, indiqué que sa société veillait à «assurer le pratiquant de ce sport en cas d'accident», précisant que «jusque-là aucun accident n'a été signalé dans le milieu des amateurs au niveau d'Alger». Pour limiter le risque d'accident, cette société créée en 2000, «assure aux adeptes de ce sport un accompagnement lors de leur sortie en mer», a indiqué le même responsable, soulignant le rôle pionnier et positif des agents de la Protection civile dans ce domaine. Cependant, il a déploré le manque de moyens nécessaires à la pratique de ce sport, notamment son coût excessif.