La seule différence entre le président égyptien, Mohamed Morsi, et son prédécesseur, Hosni Moubarak, « c'est la barbe », a déclaré hier, lundi, le ministre syrien de l'Information, en tournant en dérision les violentes critiques de Morsi contre le régime de Bachar al-Assad. Morsi, qui porte une petite barbe, est issu de la confrérie des Frères musulmans, honnie par le pouvoir en Syrie. C'est le premier président islamiste d'Egypte élu en juin dernier, plus d'un an après la chute du régime Moubarak. A l'ouverture du sommet des Non-alignés, à Téhéran, le 30 août dernier, il a dénoncé le «régime oppressif syrien qui a perdu sa légitimité». Il a aussi dit vouloir «travailler avec toutes les parties pour faire en sorte que le sang s'arrête de couler» en Syrie, en proie à un conflit provoqué par une révolte populaire. «Même sous Moubarak, nous considérions l'Egypte, terre de civilisation et d'histoire, comme un exemple de nationalisme ayant un rôle important à jouer. Mais il est malheureux qu'après le départ de Moubarak, un autre le remplace avec comme seule différence, la barbe», a dit le ministre, Omrane al-Zohbi.