Déclaration - Le nouveau gouvernement aura la tâche de poursuivre l'application du programme présidentiel, notamment les réformes, affirme le nouveau Premier ministre. «Il existe une feuille de route pour poursuivre les tâches de développement que doit connaître l'Algérie notamment pour ce qui est des réformes», a déclaré Abdelmalek Sellal, hier, au terme de la cérémonie de passation de pouvoirs avec Ouyahia. Le nouveau Premier ministre a également évoqué la préparation des prochaines élections locales. La feuille de route évoquée par Sellal trace également les contours de l'action gouvernementale pour le compte de l'étape à venir notamment en matière des réformes politiques et de développement socio-économique. Conscient de l'importance de la mission qui échoit à son gouvernement, Sellal reconnaît la consistance du travail à accomplir dans la conjoncture actuelle. «Nous avons effectivement du pain sur la planche mais notre objectif principal est de poursuivre la mise en œuvre du programme du président de la République sur le terrain», a-t-il soutenu. Dans cet ordre d'idées, Sellal a promis de «ne ménager aucun effort» avec les membres de l'exécutif pour «être à la hauteur de cette confiance». Dans cette perspective, le nouveau gouvernement devrait mettre à profit l'aisance financière et les potentialités économiques du pays pour donner un nouveau souffle à l'économie nationale susceptible d'être affectée, compte tenu des développements économiques internationaux, par des facteurs exogènes. «L'Algérie recèle d'importantes potentialités pour faire face aux défis imposés par les développements économiques internationaux», a rassuré Sellal qui reconnaît cependant, que les développements extérieurs «ne sont pas toujours de bon augure». Il s'agit, par ailleurs, de gagner la confiance des citoyens. Sellal s'est dit à ce sujet «totalement confiant» en la capacité du nouveau gouvernement de «mener à bien cette mission». Il a appelé, dans ce contexte, à «faire preuve de vigilance et de prudence afin d'être à la hauteur de ces défis grâce aux capacités de notre peuple et de notre jeunesse en particulier». Sellal a notamment mis l'accent, lors de son discours, sur la nécessité de développer les capacités de production dans tous les domaines économiques et d'améliorer les services publics et sociaux pour «gagner la confiance des citoyens». La nouvelle équipe gouvernementale est composée de 35 portefeuilles dont un ministère délégué et cinq secrétariats d'Etat. Trois postes ont été confiés à des femmes, à savoir Khalida Toumi, maintenue à la tête du ministère de la Culture, Souad Bendjaballah, titulaire du portefeuille de la Solidarité nationale, et Dalila Boudjemaa, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, chargée de l'Environnement. L'un des grands partants de ce gouvernement est Aboubakr Benbouzid, ministre de l'Education, en poste depuis 19 ans. Il est remplacé par l'actuel recteur de l'université de Blida Abdelatif Baba Ahmed, l'un des treize nouveaux venus au gouvernement. Le ministre de la Communication Nacer Mehal, qui était en passe de finaliser un projet d'ouverture au privé de l'audiovisuel après 50 ans de monopole de l'Etat, quitte également le gouvernement. Son successeur est un ancien journaliste, Mohamed Oussaid Belaïd, qui a fondé le Parti de la justice et de la liberté (PJL), avant les élections du 10 mai. Autre partant : Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat et représentant personnel du chef de l'Etat et chef du parti présidentiel Front de libération nationale (FLN), largement majoritaire dans la nouvelle Assemblée nationale.