Site - Ce grand phare est l'attraction de la population locale, des touristes et des estivants. Sentinelle immobile, trônant à l'ouest de l'antique Igilgili dans une attitude hiératique et imposante, cette bâtisse aux façades de couleur blanche fait partie des nombreux sites et curiosités de la côte du Saphir, en raison de sa position géographique stratégique, de son implantation et surtout de ses missions essentielles. Ce phare, appelé aussi Ras el-Afia veille stoïquement sur le littoral et guide les navires de passage dans la région. L'édifice a l'air d'un inamovible patriarche qui, avec ses signaux lumineux réguliers comme un métronome, assure la sécurité à la navigation maritime. Edifié par un tailleur de pierres du nom de Charles Salva, verse 1865 (d'autres sources parlent de 1907), cet édifice, a été construit pour signaler aux navires la présence de deux écueils dangereux, La Salamandre, au nord du phare, et Le Banc des Kabyles, beaucoup plus large à l'est. Le premier écueil porte le nom d'un bateau qui a sombré sur le récif, alors que le second doit son appellation, selon une légende locale, aux pèlerins qui partaient de Bougie (l'actuelle Béjaïa) vers Philippeville (Skikda) pour embarquer pour La Mecque. Le caboteur qui les transportait, aurait été submergé à cet endroit par une lame de fond et a coulé à pic, rapporte cette légende assortie d'une croyance qui veut que par temps clair, il est possible de voir ces pèlerins assis en tailleur sur le récif, d'où son nom de Banc des Kabyles. L'évocation du nom d'Igilgili et de ses merveilles naturelles défiant le temps fait songer, de prime abord, à ce grand phare dont on ne peut éviter le regard en circulant sur la route reliant Jijel à Béjaïa. Communément appelée Ras El-Afia, incrustée comme un gros bijou sur un promontoire faisant penser à un magnifique écrin naturel, à environ six kilomètres à l'ouest de la ville, cette balise lumineuse est une merveille qui exerce un irrésistible attrait sur les visiteurs, quelle que soit la période de l'année, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente. Cette bâtisse de près d'un siècle et demi, gérée par l'Office national de signalisation maritime (ONMS, organisme sous tutelle du ministère des Travaux publics) dispose à son sommet d'une lanterne rouge qui balaie sans discontinuer l'horizon bleu. Peinte en blanc, elle est couronnée d'une tour octogonale que termine, à une hauteur de 43 mètres, une grande lanterne de couleur rouge protégeant la lampe et l'optique (une lentille de Fresnel) des intempéries. Un feu auxiliaire situé plus bas sert au guidage, et éventuellement de secours, pour assister les petits bateaux et embarcations longeant la côte pour les protéger des rochers à fleur d'eau qui foisonnent à proximité du phare.