William Bonin était un pervers sadique qui a violé et étranglé des dizaines d?adolescents en Californie du Sud. Sans remords et sans pitié, il a profité des opportunités que lui procuraient les vastes et labyrinthiques autoroutes de cet Etat, ce qui lui valu son surnom de Freeway Killer. Chose rare pour un tueur en série, il a souvent tué avec des complices différents, qui avaient l?âge de ses victimes. Il a été reconnu coupable de 14 meurtres, mais aurait fait de dix à vingt victimes de plus. Il a été incarcéré en 1969 pour avoir violé cinq garçons dans le comté de Los Angeles entre novembre 1968 et janvier 1969. Alors qu?il conduisait dans la région, il avait enlevé chaque enfant dans son van verdâtre, où il les avait menottés et sodomisés. Il fut déclaré coupable mais déclaré «agresseur sexuel mentalement dérangé» et envoyé à l?hôpital d?Atascadero plutôt qu?en prison (tout comme Ed Kemper...). Il y fut examiné par plusieurs neurologues, psychiatres et psychologues, mais on ne sait pas s?il reçut un quelconque traitement. Bonin ne se souvenait pas avoir été violé durant son enfance. Les docteurs pensèrent qu?il refoulait ses souvenirs : «Il existe de nombreuses données indiquant que Bonin a été sévèrement abusé sexuellement, avec récurrence, lorsqu?il était enfant.» Ils découvrirent chez Bonin des altérations physiques et psychiques : des dommages au cerveau, dans la zone qui est censée modérer les pulsions violentes ; des troubles bipolaires (maniaco-dépressif) ; et plusieurs cicatrices sur sa tête et ses fesses. Bonin ne parvenait pas à expliquer d?où venaient ses cicatrices. Cinq ans plus tard, en mai 1974, Bonin fut libéré et placé en liberté surveillée pour cinq autres années. Les psychiatres savaient-ils qu?il était incapable de se contrôler ? Non seulement il était toujours pédophile, mais il allait également commencer à tuer. Le dernier jour de ses vacances d?été, en 1975, David McVicker, 14 ans, faisait de l?auto-stop pour se rendre à Huntington Beach. Bonin l?invita à monter dans son van. Selon l?adolescent, «il était totalement normal, il n?y avait rien du tout d?étrange en lui». Bonin lui proposa d?avoir des relations sexuelles et David McVicker lui demanda d?arrêter son véhicule pour descendre. Bonin sortit alors un pistolet, conduisit l?adolescent à un endroit isolé et le viola. Puis, il commença à l?étrangler avec son t-shirt. McVicker suffoquait et se mit à pleurer. A son grand étonnement, Bonin relâcha sa prise et lui demanda pardon pour avoir tenté de l?étrangler. Il le laissa ensuite partir. Cette agression fut la dernière à l?issue de laquelle Bonin ne tua pas sa victime. Ce fut également la dernière fois qu?il exprima des regrets pour ses actes. Comme d?autres victimes de viol, les souffrances de McVicker ne cessèrent pas lorsque Bonin le libéra. (à suivre...)