Ambiance Que se passe-t-il donc en équipe nationale ? L?ambiance, qui a régné lors du dernier stage de la sélection en France, avant et après le match contre la Chine, est loin d?augurer des lendemains qui chantent. Selon des indiscrétions, ainsi que les témoignages de certains internationaux, les choses ne se sont pas déroulées idéalement au sein de la sélection nationale lors du stage de Clermont-Ferrand. Le point de discorde est, nous dit-on, l?immixtion de Stéphane Pauwels dans la vie du groupe et dans le domaine technique qui devrait être exclusivement celui des entraîneurs. Le comportement de Pauwels, déjà décrié par certains membres de la DTN depuis quelque temps en raison du statut particulier dont il jouit, aurait irrité Rachid Cheradi, l?adjoint de Waseige. Ce dernier aurait même signifié à Cheradi de rester à distance alors que Pauwels décidait de tout. L?ex-adjoint de Saâdane, seul rescapé de l?épopée de Sousse, après le départ de Charef, serait sur le point de rencontrer le président Raouraoua afin de s?entretenir avec lui sur ce problème et sur la définition des tâches de chacun. Comme nous l?avions évoqué dernièrement dans l?une de nos éditions, c?est le statut de Pauwels qui pose problème : est-il coordinateur technique ou sportif ? Tout le débat est là. Dénoncé par Charef lors de la conférence de presse qu?il a organisée il y a un mois, puis par certains membres de la DTN, c?est au tour des joueurs locaux (sous le couvert de l?anonymat bien sûr) de monter au créneau pour critiquer l?attitude de Pauwels à leur égard. Evidemment, tout cela reste à prouver tant que ceux qui se sentent lésés ne se prononcent pas ouvertement. Le feront-ils ? Ce n?est pas du tout certain lorsqu?on sait que Saâdane avait averti à ce que l?intimité de l?équipe nationale ne soit pas du domaine public afin de préserver la vie du groupe et la dynamique qui le fait (bien) fonctionner. Les histoires de titularisation de tel ou tel joueur pro au lieu de tel autre joueur local ou bien l?affaire du brassard de capitaine confié à Antar Yahia au lieu de Zafour ne font que pourrir l?atmosphère au sein de l?équipe à moins d?un mois du premier match qualificatif pour le Mondial-2006 face à l?Angola. Interrogé sur cette affaire, Stéphane Pauwels, connu déjà pour son franc-parler, a balayé d?un revers de la main toutes les accusations portées contre lui. «Si on considère que je ne suis pas utile à l?équipe nationale, qu?on me le dise et je partirai. Je ne voudrais pas être le mal de la sélection alors que je fais tout pour que l?Algérie soit la meilleure. Ce que nous avons réalisé et construit tous ensemble en Tunisie ne doit pas être oublié», dira le Belge. Et de poursuivre sur ce qui s?est passé en Belgique : «Chacun a sa façon de faire et de voir les choses. Si vous parlez de l?histoire du capitanat, ce sont Waseige et Cheradi qui ont décidé de confier le brassard à Yahia et non Pauwels. S?agissant de la composition de l?équipe et des remplacements effectués, depuis quand suis-je le sélectionneur ? Waseige, avec qui j?entretiens des relations amicales depuis bien longtemps, n?est pas né de la dernière pluie pour se laisser guider. Dire également que je suis pour les joueurs professionnels et contre ceux qui évoluent dans le championnat national est une absurdité. Que ceux qui veulent m?écarter de la sélection trouvent d?autres arguments moins grossiers et plus subtils.» Concernant ses relations avec la fédération, plus particulièrement avec le président Raouraoua, Pauwels s?est étonné des rumeurs qui ont circulé sur sa remise en place par le premier responsable : «Jusqu?à présent, j?entretiens d?excellentes relations avec le président et tant que j?ai sa confiance, je continuerai à faire mon boulot avec la même détermination qu?auparavant. Il n?y a que les résultats de l?équipe qui peuvent prouver le travail accompli en amont par chacun et à tous les niveaux.» Toujours est-il que le président Raouraoua, soucieux de préserver la cohésion et une ambiance saine au sein des Verts et d?éviter également les dérives de Sousse, est décidé à réorganiser les choses et à redéfinir le champ d?action de chacun. Il n?est pas à écarter, comme l?indiquent certaines rumeurs, que Waseige soit secondé par quelqu?un d?autre que Cheradi. On parle de Menad et de Saïb, mais tout reste flou à ce niveau en attendant des jours meilleurs.