Résumé de la 66e partie - A la réunion de famille, tout le monde se dit prêt à respecter les volontés d'Aristide... De toute façon, fit observer Magda, si le testament est reconnu valable, il aura sa part ! — Il sera trop tard, dit Eustace. — Est-ce qu'on sait ? lança Philip. — On le sait fort bien ! s'écria Roger. Je l'ai dit, je le répète, on ne peut pas éviter le krach ! Ça n'a plus d'ailleurs la moindre importance. Philip répliqua d'un ton sec : — J'aurais cru le contraire ! Roger se tourna vers lui. — Maintenant que papa est mort, qu'est-ce que ça peut bien faire ? Papa est mort et nous sommes là à discuter de questions d'argent ! Les joues de Philip se teintèrent de rose. — Il s'agit seulement de te venir en aide ! — Mais je le sais, mon vieux Phil ! Seulement, il n'y a rien à faire. Disons que c'est fini et n'en parlons plus ! — Il me semble, reprit Philip, que je pourrais réunir une certaine somme. Les valeurs ont sérieusement baissé et mes capitaux sont en grande partie immobilisés, mais... Magda intervint : — Mais bien sûr, chéri, on sait que tu ne peux pas tout sacrifier pour te procurer de l'argent liquide. Il serait même absurde d'essayer et tu dois penser aux enfants ! — Je vous répète que je ne demande rien à personne ! cria Roger. Je m'égosille à vous le dire. Que les choses suivent leur cours, je n'en demande pas plus ! — Le prestige de la famille est en jeu, dit Philip. Celui de notre père, le nôtre... — Il ne s'agissait pas d'une affaire de famille. L'entreprise était à moi, à moi seul. Philip regarda son frère bien en face. — À toi seul, c'est exact. Edith de Haviland se leva. — J'estime, dit-elle, que cette discussion a assez duré. Elle avait parlé avec une autorité impressionnante. Philip et Magda s'arrachèrent à leur siège. Eustace quitta la pièce en tirant la jambe. Roger passa son bras sous celui de Philip en disant : — Il faut que tu sois cinglé, Phil, pour avoir cru que j'irais te demander de me dépanner ! Les deux frères sortirent ensemble, suivis de Magda et de Sophia, qui disait avoir à se préoccuper de ma chambre. Edith de Haviland roulait son ouvrage. Elle me regarda et je crus qu'elle allait me parler. Mais, changeant d'avis probablement, elle se retira sans un mot. Clemency était debout près de la fenêtre, les yeux sur le jardin. J'allai près d'elle. Elle tourna la tête vers moi. — Dieu merci ! dit-elle, c'est fini ! Les narines pincées, elle ajouta : — Que cette pièce peut être bête ! — Elle ne vous plaît pas ? — J'y respire mal. Elle sent la poussière et les fleurs mortes. Elle était injuste, mais je comprenais ce qu'elle voulait dire. (A suivre...)