Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme sur l'augmentation du nombre de cancers, tous types confondus, avec une prévalence des cancers du sein et des poumons. Les femmes sont les plus touchées avec 20 800 nouveaux cas par an, contre 18 600 cas par an pour les hommes. Cette grave maladie s'est particulièrement répandue chez nous ces dernières années. Vingt mille huit cents (20 800) nouveaux cas de cancer sont enregistrés annuellement chez les femmes contre 18 600 cas chez les hommes, a ajouté la même source. Des efforts considérables sont déployés par l'Algérie en vue d'une bonne prise en charge des malades en matière de soins à travers l'importation de médicaments innovants ou la production d'autres localement dans le cadre de partenariats, dont celui signé, hier, dimanche, entre le groupe Saïdal et la société koweïtienne North Africa Holding Manufacturing. Cet accord porte sur la création d'une société mixte pour la production de 17 types de médicaments anticancéreux, ce qui permettra une couverture partielle des besoins nationaux de ce type de médicaments. Une forte prévalence de la maladie a, en effet, été enregistrée durant les dernières années, passant de 80 cas pour chaque 100 000 habitants en 1993 à plus de 120 cas pour chaque 100 000 habitants durant les dernières années avec un taux d'atteinte plus important chez les femmes. Concernant les types de cancer les plus répandus chez les hommes, l'on cite le cancer des poumons, de la vessie, de l'appareil digestif, du côlon, du rectum et de la prostate, soit 52,5% du taux global de prévalence de cette maladie chez les hommes. Les femmes sont plus sujettes aux cancers du sein, des ovaires et du col de l'utérus ainsi que le cancer du côlon et du rectum, avec un taux d'atteinte global de 68 %. Les cancers du sein, du côlon, des poumons, du col de l'utérus et de la prostate, demeurent les plus répandus en Algérie, avec un taux de prévalence de 50 %, pour une moyenne d'âge de 59 ans chez l'homme et 51 ans chez la femme. Selon les spécialistes, seul le dépistage précoce permet de prévenir tous ces types de cancer et de réduire les cas de décès qui en résultent. Le taux important de prévalence de cette pathologie, durant les dernières années, est dû au changement du mode de vie, la vieillesse de la population et l'inadéquation du système sanitaire avec ces nouveaux changements. S'exprimant sur certaines lacunes du système sanitaire, ils ont indiqué que des études ont démontré que 35 % des protocoles en vigueur ne sont pas respectés par les médecins. Ils ont enfin plaidé pour le dépistage précoce en vue de réduire les risques d'atteinte de cette pathologie, donner aux malades la chance de traitement, accompagner ceux qui ont atteint un stade avancé de la maladie et réduire les frais de traitement.