Le PSG n'a pas manqué son retour en Ligue des champions. Facile vainqueur du Dynamo Kiev (4-1), le club parisien s'installe d'entrée en tête de son groupe. Après trente premières minutes de grande qualité, l'outsider n°1 de la compétition a pu ensuite lever le pied pour se préserver. Les Parisiens ont toutes les raisons d'être satisfaits. Malgré la réduction du score tardive de Veloso (87'), ils ont tenu leur rang. Zlatan Ibrahimovic a inscrit son 29e but en C1 (19'), avec son sixième club différent, nouveau record à la clé. Invaincu à domicile en Coupe d'Europe depuis six ans et désormais vingt rencontres consécutives, le PSG n'avait aucune raison de craindre le Dynamo. A signaler le début réussi de l'autre superstar parisienne, Thiago Silva. Il a non seulement rassuré par ses interventions, mais l'ancien Milanais a aussi marqué (32'). Sous l'impulsion d'un Verratti toujours aussi impeccable dans l'entrejeu et d'un Pastore à nouveau buteur (90'+1), le PSG s'est bien amusé. Dans l'autre match du groupe A, Porto s'est imposé à Zagreb grâce notamment à un but de l'ancien Marseillais Lucho Gonzalez (0-1). Ancelotti : «Une bonne soirée» «C'est important de gagner le premier match de Ligue des champions en produisant du jeu, en mettant de l'intensité. On a fait un très bon travail. C'est une bonne soirée. C'est bon pour la confiance. On ne doit pas se demander si on est favori ou non du groupe. On doit rester concentré sur la qualification. On a très bien commencé mais il reste cinq matches. Ça ne vaut pas plus que trois points. Chaque fois que l'on joue à la maison, l'ambiance est fantastique. Ce soir, elle était peut-être un peu particulière car cela faisait huit ans qu'il n'y avait pas eu la Ligue des champions à Paris. On est content d'avoir bien commencé la Ligue des champions de cette manière». Semine : «Bien sûr que Paris est le favori» «A ce niveau-là, on ne peut pas jouer comme ça. Les coups de pied arrêtés nous ont fait un mal fou les 20-30 premières minutes. Et les deux milieux défensifs n'ont pas fait leur travail. Et sur le premier but encaissé, le penalty, Mikhalik fait une faute inutile. Ensuite, il s'est blessé. On ne va pas chercher le coupable aujourd'hui, on a commis des fautes tous ensemble. Et quand Alex a marqué son but, c'est Ideye qui défend sur lui. On a fait un changement à la pause et de toutes façons je n'avais pas le droit de changer la moitié de l'équipe. Evidemment le PSG est une très bonne équipe. C'est peut-être la meilleure équipe contre laquelle on a joué jusque-là. Mais nous aussi on n'a pas montré toutes nos capacités. Ils ont montré un jeu très puissant, varié. Bien sûr que Paris est le favori. Il y a beaucoup de joueurs qui m'ont impressionné». Groupe B Arsenal sans surprise Montpellier accueillait Arsenal. Sans surprise, les Gunners se sont imposés 2-1 mais Montpellier n'a pas démérité. Bien lancé grâce à un penalty transformé par Belhanda d'une panenka (9'), Montpellier évoluait dans une enceinte en effervescence mais déchantait vite. Podolski remportait son face-à-face (16') puis Gervinho reprenait un centre à bout portant (18'). Arsenal dominait physiquement les débats face à des Héraultais fébriles. Dès le retour des vestiaires Montpellier se montrait plus pressant et séduisant, mais sans succès. Sur une chevauchée de Diaby, Cazorla héritait du ballon mais échouait face à Jourdren (58'). Méconnaissables, les champions de France en titre bousculaient les Londoniens, acclamés par leurs supporters. En fin de rencontre, Belhanda se débarrassait de Mertesacker au point de penalty mais frappait en force sur Mannone (80'). Dans l'autre match du Groupe B, Schalke 04 s'est imposé sur la pelouse de l'Olympiakos (1-2). Groupe C Triste Milan, Malaga euphorique A Milan, rien de nouveau. Massimo Allegri comptait beaucoup sur la venue d'Anderlecht pour enfin lancer son équipe. Devant des tribunes clairsemées, l'AC Milan a concédé un piètre nul face aux Mauves (0-0). A l'issue des 45 premières minutes, le public italien sifflait même déjà ses favoris, frustré par un premier acte insipide et même dominé par moment par les visiteurs, sans complexes et menaçants en attaque. Les Milanais tentaient de reprendre les commandes, mais trop brouillons, ils n'ont su concrétiser leurs rares offensives. Entre temps, Malaga s'est éclaté et passe en tête. Le Zénith Saint-Petersbourg n'a pas fait long feu au stade de La Rosaleda (3-0). Dès la 3e minute, Isco montrait la voie grâce à un beau numéro personnel. La réaction des visiteurs, emmenés par leur recrue brésilienne Hulk, a vite été éteinte par Javier Saviola (12'), auteur du break. Les Andalous ont géré le rythme de la rencontre avant de clore les débats, grâce à une nouvelle grosse frappe de leur jeune attaquant Isco (75'). Grâce à ce succès net et sans bavure, Malaga prend la tête du groupe C. Allegri : «C'est fatigant» «Ce n'est pas un moment facile, on dépense beaucoup d'énergie et mentalement, c'est fatigant. Nous devons continuer à travailler. On se laisse prendre par la nervosité et par les trop nombreux on-dit, ce qui n'est pas bon. Ce soir, nous n'avons pas pris de but, ce qui est quelque chose de positif. On essayera de marquer ce week-end en Championnat. Il faut améliorer nos situations de jeu et avoir du courage. C'est un mauvais moment. Nous n'allons pas nous laisser abattre, les garçons ont fait du mieux qu'ils pouvaient. Je suis déçu parce qu'une victoire ce soir aurait fait du bien aux garçons, pour le mental. Je crois que nous sommes sur la bonne route. Nous attendons le retour de Montolivo ce week-end, il nous donnera un peu plus de géométrie au milieu de terrain. Il est inutile de se cacher, jouer à San Siro n'est pas facile. Ce soir, nous méritions la victoire, mais nous n'avons pas réussi à gagner. Individuellement et dans le jeu, nous avons progressé». Groupe D Renversant Real Madrid City n'était pas loin du hold-up. Mais, Ronaldo a rappelé qu'il était capable de faire régner la loi à Santiago-Bernabeu. A quelques secondes du coup de sifflet final, l'attaquant portugais a signé le but victorieux du Real Madrid (3-2). Pendant l'essentiel du temps, Manchester City s'est contenté de faire le dos rond. L'heure de City est arrivée à deux reprises, à chaque fois pour lui permettre de mener. D'abord grâce à une chevauchée fantastique de Yaya Touré, parti en contre pour servir Dzeko (68'), à peine entré à la place de Silva ; puis grâce à un coup franc de Kolarov qui n'a pas trouvé preneur, mais directement les filets de Casillas (85'). Mourinho, comme Mancini, dispose d'un banc étoffé : trois des buts de la soirée ont été inscrits par des remplaçants. Les entrées d'Özil et Modric ont permis au Real d'utiliser encore mieux le ballon à l'approche de la surface mancunienne. Surtout, Benzema, une nouvelle fois remplaçant au coup d'envoi au profit de Higuain, a placé une frappe en pivot millimétrée (87'), marquant son premier but de la saison. Dans l'autre rencontre de ce groupe D, le Borussia Dortmund s'est imposé à domicile contre l'Ajax Amsterdam (1-0) grâce à un but de Lewandowski. Mourinho : «Fier de mon équipe» «Aujourd'hui, j'ai vu une équipe compacte, solidaire, engagée, capable de résister à une équipe qui a une culture beaucoup plus physique que nous. Cela pour moi, c'est digne du Real Madrid. Je dis toujours à mes joueurs : le Real Madrid peut perdre des matches comme celui de ce soir, des matches où ils se battent comme des animaux pendant 90 minutes. Il ne peut pas perdre des matches comme l'autre jour contre Séville. Au moment du but victorieux, j'ai vu une série d'ordinateurs en tribunes et tout le monde en train d'appuyer sur la touche effacer pour recommencer. Je pense qu'aujourd'hui, les connaisseurs de football se seront régalés. Enfin, si je n'ai pas titularisé Ramos, ce n'est pas pour un quelconque problème entre lui et moi. C'est une décision purement sportive. J'ai pensé que Pepe et Varane étaient dans les meilleures dispositions pour jouer». Mancini : «Difficile d'expliquer» «C'est difficile d'expliquer ce qui s'est passé ce soir. Pas tellement la défaite, mais surtout la manière dont nous perdons. Nous marquons à cinq minutes de la fin et ce but-là aurait pu être le but de la victoire. Mais nous avons oublié à ce moment-là de défendre. A 2-1 en notre faveur, nous laissons notamment trop d'espaces au Real. Nous avons commis des erreurs que nous n'aurions pas dû commettre, surtout sur le dernier but. Et peut-être avons-nous aussi manqué de profondeur devant. Nous sommes très déçus ce soir. Le Real a mieux joué que nous, mais nous sommes passés tout près de la victoire».