Différence - Si le bulletin météorologique quotidien ordinaire est d'une grande importance, le Bulletin météorologique spécial (BMS) est considéré par les spécialistes comme étant...un avertissement. Il est spécial parce qu'il est édité à chaque fois qu'il s'agit d'anticiper et éventuellement d'informer le grand public quant à un événement particulier ou inhabituel. Depuis quelques années, l'ONM émet en effet des BMS attirant l'attention sur les bouleversements climatiques qui peuvent survenir d'un moment à un autre. Selon Brahim Anbar, responsable de la communication au service prévision au niveau de l'ONM, le Bulletin météo spécial est élaboré pour attirer «l'attention». Il explique que le BMS est émis chaque fois que les conditions météorologiques sont plus ou moins sévères sur le plan pluviométrique, température, vent et neige prévus dans une région donnée. Selon cet expert, le BMS est diffusé à l'ensemble des structures et organismes chargés de la prévention et de la sécurité publique, notamment les médias pour une large diffusion. «Cela permet aux citoyens de prendre les dispositions nécessaires et d'éviter quelques désagréments tels que les accidents, le blocage des routes et autres», a-t-il noté. Et d'ajouter : «Le BMS est établi pour que chacun prenne les devants en fonction de son niveau de vulnérabilité évitant ainsi d'être exposé aux risques et d'éviter les dégâts.» Selon le même responsable, le BMS est avant tout un moyen d'information qui fournit, au détail près, des données sur l'évolution et les changements climatiques pouvant se manifester à tout moment. «C'est à travers ce bulletin que tous nos partenaires sont informés à temps d'imminentes arrivées de grosses pluies, de chaleurs caniculaires ou de vents forts. Ce BMS n'est toutefois utile que si on connaît la vulnérabilité par rapport à l'aléa. Il ne suffit donc pas de dire qu'il pourrait y avoir 50°C ou 100 mm de pluie, il s'agit en premier lieu de savoir quel effet aura cette température excessive sur l'environnement. Et c'est là, qu'interviennent des études de vulnérabilité qui conviennent aux secteurs concernés par ce bulletin spécial car, nous concernant, nous ne sommes qu'un maillon de cette chaîne», a, en outre, précisé Brahim Anebar. «Les innombrables inondations enregistrées sur tout le territoire national et les pertes humaines répertoriées à chaque sinistre, ont donné leurs enseignements», a-t-il conclu. Interrogé dans ce cadre, un officier de la Protection civile a été affirmatif. «La nature de notre tâche de se tenir prêt à tout moment afin de faire face à toute éventualité nous rapproche des professionnels des prévisions météo. Quand il s'agit d'un bulletin météo quotidien ordinaire, il est clair que les choses se passent comme à l'accoutumée mais dès que la direction de la Protection civile est destinataire d'un BMS qu'elle répartit, à son tour, sur l'ensemble des effectifs, là il faut redoubler de vigilance», a-t-il assuré. Pour lui : le BMS ne peut être négligé. «Dans le cas contraire, les conséquences peuvent être lourdes à assumer.»