Carences - Une première évaluation de la rentrée scolaire 2012-2013 a mis à nu d'autres défaillances du secteur notamment l'absence de chefs d'établissement et le déficit en enseignants de mathématiques et de physique. Douze CEM fonctionnent sans directeur au niveau d'Alger-Ouest après plus d'une dizaine de jours de la rentrée, selon le rapport concernant la rentrée scolaire au niveau du centre du pays présenté, jeudi, lors d'une réunion du ministre de l'Education nationale avec les directeurs, les cadres du secteur, les syndicats et la Fédération des parents d'élèves. Le manque d'encadrement dans les filières des mathématiques et de la physique, a été enregistré dans certaines wilayas du centre du pays à savoir Blida, Tipasa, Alger-Centre et Alger-Est. Ce recul est dû essentiellement, selon le ministre, à la diminution du nombre de diplômés dans ces spécialités. Le problème de la surcharge des classes au niveau des lycées a touché plusieurs wilayas du centre, de l'est, de l'ouest et du sud du pays, selon les quatre responsables régionaux chargés d'évaluer la rentrée scolaire au niveau national. Certains lycées ont atteint 44 élèves par classe dans certaines wilayas à l'ouest du pays. Le taux de surcharge enregistré à Alger est le plus élevé, soit 65,91 % suivi de Tipasa avec 36 %, Tizi Ouzou 35 % et Chlef 25 %. Pour parer à ces insuffisances, des mesures palliatives ont été prises par les responsables concernés, comme l'ouverture des annexes de lycées, l'aménagement de salles supplémentaires au niveau des lycées, le recours à d'autres établissements de l'éducation et même à ceux de la Formation professionnelle. Abordant ce point, le ministre de l'Education a expliqué que cette surcharge est due essentiellement au retard dans la construction de 413 lycées par les entreprises en charge de ces projets initiés à travers 35 wilayas depuis 2004, ce qui explique la surcharge dans les classes de 1re année secondaire, précisant que certains lycées seront réceptionnés d'ici 2 à 3 mois. «Le problème de la surcharge des classes au niveau du primaire ne se pose pas», a affirmé M. Baba Ahmed. L'autre problème soulevé lors de cette réunion, concerne les enseignants et les étudiants du Sud qui ne rejoignent pas à temps leur établissement ainsi que le laisser-aller au niveau de l'administration. Face à cette situation, le ministre s'est montré intransigeant : «L'enseignant doit être présent le jour de la rentrée même si tous les élèves sont absents.» De même, le ministre a donné des instructions fermes à même de responsabiliser les chefs d'établissement en premier lieu et les directeurs de wilaya à veiller sur la présence des enseignants et des étudiants le jour de la rentrée. En dépit de ces anomalies pouvant affecter sensiblement cette rentrée, le ministre a déclaré en marge de cette réunion que «la rentrée scolaire 2012- 2013 s'est déroulée dans des conditions très acceptables», affirmant que «la surcharge des classes est conjoncturelle».