Magouille - Dans certaines grandes villes dont nous ne citerons pas les noms, des gardiens de voitures près des postes distribuent des chèques à certains automobilistes qui sont leurs clients ou à défaut leur en ramènent le lendemain matin. On parle souvent d'intermédiaires en matière commerciale. Mais qui sont-ils ? En principe des commerçants mais dont le seul job et la seule spécialité consiste à acheter en deuxième main un produit et à le revendre à un troisième intermédiaire en s'assurant leur petite marge bénéficiaire au passage. La chaîne de ces sangsues peut encore s'étendre avant d'atterrir chez le consommateur qui reçoit le coup de bambou sur la tête. C'est légal, semble-t-il, mais pas très moral. La pratique est aussi vieille que le monde. Or chez nous ce genre de personnage existe même dans l'administration. Nous précisons : dans certaines administrations comme les postes. Il y a quelques mois, pour ceux qui s'en souviennent, des travailleurs de l'entreprise se sont retrouvés volontairement ou involontairement face à une pénurie effroyable de chèques secours. Ces documents ont commencé à être distribués au compte-gouttes pour disparaître ensuite totalement des guichets. Or, c'est avec ces chèques secours que les citoyens qui possèdent un compte CCP et qui n'ont pas de chéquier personnel, peuvent retirer leur argent ou leur pension. Dans certaines grandes villes dont nous ne citerons pas les noms, des gardiens de voitures près des postes distribuent ces chèques à certains automobilistes qui sont leurs clients ou à défaut leur en ramènent le lendemain matin. Dans ces villes, des individus connus dans le quartier, encaissent pour quelques retraités leur pension sans faire la moindre chaîne, en échange d'un petit bakchich Si les pouvoirs publics avaient fait correctement des prévisions et si elles avaient devancé les flux considérables de citoyens qui font la queue toute la journée pour retirer leur pécule en multipliant le nombre de postes dans les banlieues, nous n'en serions pas là. Dans une cité de la taille d'Oran qui gère près de 3 millions d'individus et à l'exception de quelques nouveaux bureaux, rien n'a été entrepris pour soulager les citoyens. Ce qui est valable pour la poste l'est aussi pour d'autres administrations comme le Trésor par exemple. Au lieu de faciliter la tâche des automobilistes dans l'achat de leur vignette, le service n'a rien trouvé de mieux que de les distribuer, pendant quelques jours seulement, aux services des postes. Et pas tous les bureaux de poste. Résultat, on créé l'encombrement devant les guichets et des chaînes qui s'éternisent.