Baisser de rideau - Six pièces de théâtre régional ont été primées à la clôture de la 7e édition du Festival national du théâtre professionnel, qui a eu lieu jeudi au Théâtre national. Le théâtre régional d'Oum El-Bouaghi, qui a pris part à cette manifestation avec la pièce Iftirad ma hadatha fiâlen du réalisateur Lotfi Bensbaâ, a remporté le grand prix du festival (50 millions de centimes). Le prix du meilleur comédien est revenu à Hicham Farfah de la même troupe théâtrale. Lydia Laârini, du théâtre régional d'Annaba, a remporté le prix de la meilleure comédienne pour son rôle joué dans la pièce Imraâ min warek (une femme en papier), adaptée par Mourad Senoussi du roman Ounta essarab de Ouassini Laârej. Le prix de la meilleure réalisation (30 millions de centimes) a été attribué à Ahmed Rezzak du théâtre régional de Guelma pour sa pièce Le printemps de Rome. La pièce théâtrale Hamlet du Théâtre régional d'El-Eulma, du réalisateur, Rabia Guechi, a été primée du prix du jury. Le prix de la meilleure interprétation masculine a été attribué à Moussa Lakrout du théâtre régional de Sidi Bel Abbes pour son rôle joué dans la pièce Que vas-tu faire maintenant..., tandis que le prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à Mebarkia Khamssa, pour son rôle «Ophélia» dans Hamlet. Le prix de la meilleure scénographie a été attribué à Hamza Djaballah, du théâtre régional de Sidi Bel Abbes, tandis que le prix de la meilleure musique authentique est revenu à Salah Smaïni du théâtre régional de Guelma. Le prix du meilleur texte a été attribué à Mohamed Bourahla du théâtre régional de Skikda pour la pièce Le roi joue. La 7e édition du Festival national du théâtre professionnel, qui a débuté le 15 septembre a vu la participation de 17 troupes théâtrales régionales. Ainsi, durant 12 jours de compétition, le public était au rendez-vous avec les différentes représentations théâtrales inspirées de textes mêlant tragédie et comédie. Cette édition a été marquée par la qualité de la scénographie et s'est distinguée par une importante dynamique qui a favorisé l'émergence de jeunes talents, a résumé le metteur en scène, Tayeb Dehimi, à l'APS. Selon lui, les vocations prometteuses adossées à des choix judicieux ont conféré un niveau de qualité au spectacle. Pour sa part, le dramaturge, Bouziane Benachour, estime que l'aspect esthétique a été dominant et qu'il s'agit d'un trait dominant du théâtre nouvelle tendance. Il s'est félicité par ailleurs de l'ouverture de plus en plus marquée des jeunes aux différents courants qui animent le 4e art. Contrairement aux représentations hors compétition, présentées dans les dialectes locaux, les œuvres inscrites en compétition étaient en arabe classique, ce qui a empêché en quelque sorte le public de bien composer avec les interprètes, ont fait remarquer des observateurs. Rappelons que plusieurs activités ont été organisées en marge de cette manifestation dont des ateliers de formation, la présentation de pièces théâtrales hors concours par des troupes nationales, arabes et européennes, ainsi qu'un un forum sur l'écrivain algérien, Kateb Yacine.