Le Premier ministre malien Cheikh Modibo Diarra a appelé les Occidentaux, et au premier chef la France, à intervenir militairement dans le nord du Mali . «Une fois que la communauté internationale sera convaincue de la nécessité d'agir, il faudra que la France fasse le premier pas», a déclaré le chef du gouvernement malien dans un entretien samedi accordé au journal Le Monde. «Le jour où la force internationale s'engagera, quand on aura besoin d'utiliser la troisième dimension, les Mirage français pourraient s'engager. Si la France le veut, ses forces spéciales pourront aussi se joindre à nos forces armées. Tout est ouvert», a ajouté Cheikh Modibo Diarra. Le but, selon M. Diarra, est que «la communauté internationale (France, Etats-Unis, Grande-Bretagne notamment) apprête sa force d'intervention pour faire un travail propre et rapide». Cette intervention militaire des Occidentaux interviendrait après le déploiement des troupes ouest-africaines de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sous l'égide de l'ONU. Et pour cette première phase de l'intervention, le Mali réitère sa demande d'aide logistique des Occidentaux. «Nous avons besoin de tous les équipements modernes pour détecter les bombes, les armes à feu, besoin d'équipements de communication. On peut attendre ça de la France», a noté M. Diarra. Pour cela, Bamako a demandé officiellement à l'ONU un feu vert à une «force militaire internationale» avec le déploiement au Mali de troupes ouest-africaines qui l'aideraient à reconquérir le nord du pays sous le contrôle de groupes armés islamistes. «J'espère que les débats (sur la résolution) vont commencer au Conseil de sécurité dès la semaine prochaine afin qu'elle soit adoptée avant la mi-octobre», a avancé M. Diarra. «Une fois la résolution votée, on pourra immédiatement demander à la CEDEAO de déployer des troupes qui nous aideraient à sécuriser la ligne de séparation entre le nord et le sud. Il faut donc que la force de la CEDEAO soit prête pour un déploiement presque immédiat dès l'adoption de la résolution», a-t-il estimé.