Les 15 membres du Conseil de sécurité a réclamé, hier, «un plan militaire réaliste» quant à une éventuelle intervention militaire étrangère au nord du Mali. Dans une déclaration faite hier, les 15 pays, membres du Conseil indiquent avoir pris note de la demande d'assistance adressée par Bamako à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour reconquérir le nord du pays, contrôlé par des groupes islamistes armés. En réponse au souhait exprimé par la Cédéao d'avoir le soutien de l'ONU pour cette intervention, ils se déclarent «prêts à examiner une proposition réaliste et faisable de la part de la Cédéao qui réponde à la demande du gouvernement malien», a-t-il été rapporté, hier. Des «discordances» existent, actuellement, entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et les militaires maliens autour d'une éventuelle intervention militaire au nord du Mali. Les «discordances» ont été reconnues par le chef du gouvernement malien qui a confié, avant-hier, en France, avoir discuté avec le médiateur Compaoré, de la souffrance endurée par les populations civiles au nord du Mali. Avant de quitter la France, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a accordé une audience au Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, le jeudi 20 septembre 2012 à Paris. Les deux personnalités ont évoqué la question sécuritaire, particulièrement au Nord-Mali et les points de discordance entre le plan d'intervention militaire de la Cédéao et celui des forces armées maliennes. Des «discordances existent entre les propositions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et celles des militaires maliens, dans les plans d'intervention au Nord-Mali», a-t-il lancé. Le Mali souhaiterait un déploiement des forces de la Cédéao au Nord occupé par des organisations terroristes (Aqmi, Mujao) et non au Sud. Ce que la Cédéao considère comme impossible du point de vue technique et opérationnel. La rencontre de Paris, en France, ayant eu lieu récemment, a permis au médiateur ouest-africain et au chef du gouvernement malien «d'essayer de comprendre exactement quels sont les points de blocage» du processus de déploiement des forces de la Cédéao, est-il noté. La France a, quant à elle, exprimé sa disponibilité à soutenir une éventuelle intervention militaire étrangère au nord du Mali, à l'initiative de l'Union africaine (UA) et le soutien de l'Organisation des Nations unies (ONU). L'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique), de son côté, menace d'exécuter les otages français détenus par l'organisation terroriste au cas où la France s'impliquerait dans cette éventuelle intervention militaire au nord du Mali.