289 élus dont 109 présidents d'APC ont été poursuivis pour violation de réglementation, détournement de deniers publics, conclusion de marchés contraires aux lois en vigueur. Un grand nombre d'entre eux a été déjà suspendu et d'autres n'ont plus aucun droit de siéger dans les assemblées. C'est l'affirmation faite ce dimanche par le directeur des libertés et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, Mohamed Talbi a indiqué que «le ministère de l'Intérieur a pris des mesures concrètes pour la moralisation de la vie publique locale». Pour ce faire, a-t-il précisé, il a été décidé d'éliminer tous ceux ayant violé la loi et enfreint aux règles de la bonne gestion des communes et autres assemblées de wilayas donc il y a eu beaucoup d'élus locaux qui ont été suspendus pour poursuites judiciaires. «Aujourd'hui, nous sommes à 289 élus concernés dont 109 présidents d'APC. Ils sont poursuivis principalement pour violation de la réglementation, détournement de deniers publics et aussi pour conclusion de marchés contraires aux lois en vigueur», a précisé le même responsable affirmant que certains d'entre eux, disculpés par les instances judiciaires, ont été réintégrés et il s'agit là de 80 élus dont 21 présidents d'APC. D'autres, a poursuivi, Mohamed Talbi, qui n'ont plus aucun droit de siéger dans nos assemblés, «ont été exclus car des décisions de justice définitives ont été prononcées à leur encontre». Leur nombre est de 34 élus dont 10 P/APC. Ces derniers ne se présenteront plus aux prochaines échéances électorales. «Il faut tout faire pour que ces gens-là ne puissent plus siéger dans nos assemblées. Le service public est dans un tel état que nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir des gens qui ne méritent pas d'être en face du citoyen. Il faut faire barrage à tous ceux dont la conduite est indigne», a-t-il conclu. Le ministre de l'Intérieur avait annoncé en marge de la réunion des walis qui s'est tenue au Club des Pins que les maires qui sont sous le coup de mesures judiciaires ne pourront pas participer aux prochaines élections locales du 29 novembre prochain. La mesure va également concerner les élus locaux qui ont eu maille à partir avec la justice. En tout cas, avait expliqué Daho Ould Kablia, les services de son département, au niveau de chaque wilaya, vont éplucher le dossier de chaque candidat précisant que seuls ceux dont le casier judiciaire ne comporte pas d'antécédents pourront participer aux élections.