Mustapha Dagheb, ex-chef de service de l'urbanisme à Illizi, déplore que les 3 k'sour de Djanet qui ont des spécificités uniques, soient dans un état de dégradation avancée à cause des occupants, des vents de sable et des intempéries. Natif de la ville de Djanet, le jeune Hafech Salah, du bureau d'études polytechniques d'architecture et d'urbanisme à Djanet, a parlé des dossiers de classement des 3 ksour de Djanet, à savoir El-Mizane (El-Mihane), Adjahil et Zelouaz, délaissés par leurs habitants qui ont opté pour de nouvelles constructions à Ifri. «Je connais bien ces k'sour et notre bureau d'études travaille sur la restauration de ces habitations, en faisant participer des artisans natifs de Djanet», nous a-t-il déclaré. Le Secrétaire général de la wilaya nous a parlé du fossé entre la réalité et les textes. «Nous constatons que les programmes de développement sont nombreux. Ils englobent tout le patrimoine culturel. Mais sur le terrain, ce programme accuse un certain retard dû au volet juridique et non pas financier». En outre, certains citoyens et cadres intéressés par la thématique ont proposé de laisser aux professionnels la chance de travailler. D'autres ont appelé à la création d'une école supérieure de la restauration au profit des architectes spécialisés dans le patrimoine. Le directeur de la culture de la wilaya d'Illizi, Mokhtar Guermida, pour sa part, déplore que le béton s'impose au niveau des zones classées ou proposées au classement à la wilaya de Illizi ,notamment à Djanet. Natif d'Illizi, un représentant du mouvement associatif, Hani Seddik, insiste sur la relation avec la population qui doit être sensibilisée ainsi que les restaurateurs qui doivent avoir une idée sur la région où ils travaillent. «Je suis né le sable dans les yeux. Mon père était maçon. Je connais bien ma localité.»