Déclarations - Le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé «la volonté commune du peuple et des autorités algériennes de combattre le terrorisme». Mourad Medelci répondait à une question relative à des menaces proférées par les salafistes et l'organisation d'Al Qaida contre l'Algérie et dans lesquelles l'organisation terroriste a déclaré qu'après la Syrie ce sera le tour de l'Algérie. «L'Algérie a déjà connu une telle expérience, peut être la plus lourde dans le monde arabo-musulman», a-t-il ajouté, rappelant la décennie noire vécue par l'Algérie dans les années 1990. Par ailleurs et s'agissant de la crise syrienne, le ministre des AE qui intervenait dans le cadre d'un entretien à la chaîne Al Arabia, a affirmé que la vision de l'Algérie émanait de ses principes diplomatiques fondés sur la non-ingérence étrangère et le respect de l'autorité et de la souveraineté des Etats. «Le gouvernement algérien a sa propre vision, au regard de ses relations historiques avec la Syrie et sa coopération durable avec ce pays et compte tenu de l'importante communauté algérienne établie dans ce pays», a déclaré M. Medelci. Il a ajouté que l'Algérie, «a une position qu'elle défend», notamment à travers sa présence dans la commission des Cinq de la Ligue arabe depuis plus d'une année, affirmant qu'elle «cherche toujours des solutions politiques émanant des deux parties» et qu'elle continue d'œuvrer dans ce sens, «en dépit de l'échec des efforts arabes». Il a ajouté que la désignation de Lakhdar Brahimi comme représentant de la Ligue arabe et de l'ONU, constitue «un effort supplémentaire», souhaitant que ce dernier puisse avoir l'opportunité de régler la question syrienne «très complexe», grâce à sa crédibilité et à la volonté de toutes les parties de le soutenir pour éviter «l'aggravation de la situation». La préservation de la Syrie «ne saurait être réalisée par la poursuite des tueries mais exige des concessions de la part du gouvernement syrien et de l'opposition armée» pour parvenir à un consensus, a-t-il ajouté, précisant que des contacts ont été établis avec M. Brahimi sur la situation en Syrie y compris «la possibilité de dépêcher des forces militaires arabes et onusiennes pour le maintien de la paix en Syrie». Evoquant la coopération intermaghrébine, il a rappelé la réunion des ministres maghrébins des Affaires étrangères tenue le 10 juillet dernier en tant que première réunion historique des pays du Maghreb arabe dont l'objectif est la promotion de la coopération sécuritaire dans la région, qualifiant cette réunion de «très positive». S'agissant de la question du Sahara occidental, M. Medelci a souligné qu'il s'agit de l'autodétermination du peuple sahraoui, ajoutant que «l'Algérie n'est pas partie prenante dans le conflit mais elle est concernée et souhaite une solution pacifique». Le ministre des Affaires étrangères a enfin estimé, quant à une éventuelle demande par l'Algérie au Président français François Hollande, lors de sa visite prévue en décembre prochain, de «reconnaître les crimes commis par la France coloniale en Algérie», que «l'Algérie officielle n'a pas demandé des excuses officielles à la France mais attend ces excuses à l'instar du peuple algérien».